« La guerre n’est pas terminée. Nous sommes dans un cessez-le-feu pour nous préparer à l’étape suivante. Si nécessaire, cette pause disparaîtra en quelques minutes », a affirmé cet ancien chef du Shin Bet lors d’une conférence du Jerusalem Center for Security and Foreign Affairs à Tel-Aviv.
Selon Dichter, le mouvement islamiste ne renoncera jamais volontairement à ses armes : « La probabilité que le Hamas se désarme est à peu près la même que celle qu’Israël remporte la Coupe du monde. Sans armes, il n’y a pas de Hamas. »
Le ministre a averti que le Hamas tentait de gagner du temps, s’inspirant des tactiques du Hezbollah au Liban tout en retardant le retour des dépouilles d’otages israéliens. « La guerre ne prendra pas fin tant que les sept otages restants ne seront pas rendus. Nous ne tolérerons pas de jeux ni de manipulations », a-t-il insisté.
Dichter a également rejeté toute idée de transfert du contrôle de Gaza à l’Autorité palestinienne :« Donner le lait au chat ? Cela n’arrivera pas », a-t-il lancé, reprenant une expression israélienne familière pour signifier qu’Israël n’a aucune intention de “récompenser” Ramallah.
Le ministre a enfin souligné que la position actuelle d’Israël offrait une fenêtre stratégique rare : celle de consolider la dissuasion régionale, d’approfondir les Accords d’Abraham et de redéfinir le rôle d’Israël au Proche-Orient : « C’est le moment d’utiliser notre avantage militaire et diplomatique pour remodeler notre statu t régional ».