Chaque année, les vacances de Hanoucca tombent sans interruption du rythme professionnel. Contrairement aux congés d’été ou de Pessah, la majorité des parents israéliens ne bénéficient d’aucun arrêt de travail spécifique. Résultat : écoles fermées, bureaux ouverts, et une organisation familiale sous tension.
Face à cette réalité, les solutions sont souvent coûteuses ou incomplètes. Les municipalités proposent bien des « kaytanot » (colonies de vacances urbaines), mais elles sont payantes, limitées en places et pas toujours adaptées aux horaires de travail classiques. Selon les données du ministère israélien de l’Éducation, ces structures ne couvrent qu’une partie des besoins, laissant de nombreux parents dépendre des grands-parents, des baby-sitters ou de congés posés en urgence.
Cette situation touche particulièrement les familles monoparentales et les foyers où les deux parents travaillent à temps plein. Plusieurs associations familiales ont alerté ces dernières années sur l’écart croissant entre le calendrier scolaire et la réalité du marché du travail, soulignant que Hanoucca est devenue l’une des périodes les plus complexes à gérer, juste après les vacances d’été.
Dans les médias économiques israéliens, le sujet revient régulièrement : perte de productivité, stress parental, inégalités entre familles pouvant financer des solutions privées et celles qui ne le peuvent pas. Pour une partie de la population, Hanoucca est ainsi perçue moins comme une fête que comme une épreuve logistique.
Si la fête des Lumières reste un symbole fort de transmission et de cohésion familiale, elle met aussi en lumière un débat plus large sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale en Israël. Un débat qui, chaque année à Hanoucca, s’invite à nouveau sur la table… souvent entre deux allumages de bougies.