Installé à Long Island -New York- depuis des décennies, Kamran Hekmati s’était rendu en Iran en mai dernier avec son passeport iranien — qu’il conserve encore — pour rendre visite à des proches. À son départ de Téhéran, les forces de sécurité l’ont arrêté à l’aéroport, confisqué ses papiers, son téléphone et l’accès à ses réseaux sociaux.
Après deux mois d’interrogatoires, il a été incarcéré à la prison d’Evin, tristement célèbre pour la détention de prisonniers politiques. En août, un tribunal révolutionnaire l’a condamné à quatre ans de prison, peine réduite à deux en appel en septembre, sans la présence d’un avocat.
Hekmati, né en Iran et parti aux États-Unis à l’âge de 13 ans, avait déjà visité son pays natal sans aucun incident. Mais son arrestation intervient dans un contexte de tensions accrues entre Israël et l’Iran, après les frappes aériennes israéliennes contre des sites militaires iraniens lors de l’opération “Rising Lion” en juin dernier.
Sa famille espère désormais une libération humanitaire, invoquant son cancer de la vessie et l’absence de tout mobile politique. L’Iran, qui ne reconnaît pas la double nationalité, détient actuellement trois autres citoyens américains, selon les ONG de défense des droits humains.
Le département d’État américain a dénoncé une “détention arbitraire”, rappelant que “le régime iranien a une longue histoire d’arrestations injustifiées” et exigeant la libération immédiate des prisonniers américains.