Le président israélien Isaac Herzog a haussé le ton dimanche face à la flambée de criminalité dans la société arabe, au lendemain d'un week-end marqué par six homicides. Dans une déclaration solennelle, il a réclamé que la lutte contre ce phénomène devienne "une priorité nationale absolue".

"Ce week-end a été sanglant. Six civils ont été assassinés. L'épidémie de violence et de criminalité qui frappe la société arabe – une épidémie de meurtres cruels et brutaux – fait des ravages et engendre un nombre inimaginable de victimes", a déclaré le président Herzog. "C'est un coup dur pour la nation. Une véritable urgence. Non seulement pour la société arabe, mais pour l'ensemble de l'État d'Israël."

Le chef de l'État a exhorté le gouvernement et les forces de sécurité à "mobiliser toutes les ressources de l'État" pour enrayer cette spirale meurtrière : "Il s'agit de vies humaines, du sang de centaines de milliers de citoyens israéliens."

Ces déclarations interviennent dans un contexte de recrudescence des violences, notamment à Tel Aviv et Jaffa. Samedi soir, un homme d'une vingtaine d'années a été abattu sur un parking du boulevard Rokach, dans le nord de Tel Aviv. Malgré les tentatives de réanimation des équipes du Magen David Adom (MDA), son décès a été constaté à l'hôpital Ichilov.

Moins d'une heure plus tard, un second homme a été tué par balles à Jaffa. Transporté à l'hôpital Wolfson, il a succombé à ses blessures. La police, qui privilégie la piste d'un règlement de comptes, a déployé d'importants effectifs dans les deux secteurs pour retrouver les suspects.

Ces nouveaux homicides s'inscrivent dans une série de meurtres qui frappe les localités arabes d'Israël, où criminalité organisée et trafics d'armes continuent de prospérer. Depuis le début de l'année, plus de 200 personnes ont perdu la vie dans des circonstances violentes au sein de la société arabe, selon les chiffres de la police.

Le président Herzog a conclu son intervention par un appel à "une action concertée, rapide et déterminée" : "Nous devons traiter ce problème crucial en priorité et de toute urgence. L'indifférence n'est plus une option."