En pleine trêve entre Israël et le Hamas, certains semblent décidés à poursuivre la bataille sur le terrain de foot. Après un premier échec, l’Irlande tente à nouveau de faire exclure Israël des compétitions européennes de football.
La Fédération irlandaise -FAI- a déposé une requête officielle auprès de l’UEFA, avançant deux accusations : Israël aurait créé des clubs dans les territoires palestiniens sans l’accord de la fédération palestinienne et aurait “échoué à appliquer une politique efficace contre le racisme.
La FAI a déjà approuvé cette démarche et prévoit désormais de faire pression sur le comité exécutif de l’UEFA afin d’obtenir le soutien d’autres pays, malgré l’amélioration récente de la situation sécuritaire dans la région. Parallèlement, Dublin exige que l’UEFA publie des “critères transparents de suspension ou d’exclusion des fédérations membres”, au nom d’un prétendu “traitement équitable entre tous les pays”.
Une telle décision risquerait de provoquer un affrontement diplomatique direct entre l’UEFA et les États-Unis, co-organisateurs du Mondial 2026, et qui s’opposent fermement à toute exclusion d’Israël.
Même si l’UEFA peut suspendre un pays ou ses clubs des compétitions régionales, elle n’a pas autorité pour l’empêcher de participer aux qualifications du Mondial, qui relèvent de la FIFA.
Le journaliste d’investigation britannique David Collier, connu pour ses enquêtes sur l’antisémitisme, a vivement réagi sur X : “La FAI veut expulser Israël — l’État juif — de l’UEFA. L’Irlande est devenue le pays le plus antisémite d’Europe. Cette volonté d’écarter les Juifs du sport, des médias et de la vie publique rappelle sinistrement les années 1930. Ses propos ont trouvé un large écho sur les réseaux sociaux israéliens, où beaucoup voient dans la manœuvre irlandaise une offensive idéologique plus qu’un acte sportif.
Depuis plusieurs années, l’Irlande s’est imposée comme l’un des États les plus pro-palestiniens d’Europe.
Elle soutient régulièrement des sanctions contre Israël dans les forums internationaux et n’a pas hésité à exprimer sa solidarité avec Gaza sur le plan diplomatique comme culturel. Dans le domaine sportif aussi, certaines équipes irlandaises ont refusé de jouer contre des clubs israéliens, ou ont protesté publiquement lors des rencontres.
Mais les chances d’une exclusion effective d’Israël restent faibles : ni l’UEFA, ni la FIFA ne semblent prêtes à suivre l’initiative irlandaise, jugée aussi politique qu’infondée.