Un membre de la Garde suisse de l’Armée du Vatican fait actuellement l’objet d’une enquête interne après avoir été accusé d’avoir tenu des propos et gestes à caractère antisémite envers une délégation juive en visite au Vatican.
Selon les médias européens, l’incident s’est produit à l’une des entrées latérales de la place Saint-Pierre, alors qu’une délégation juive assistait à une cérémonie commémorant le 60ᵉ anniversaire de la déclaration « Nostra aetate », qui définit la position de l’Église catholique à l’égard des religions non chrétiennes. Michal Gubrin, écrivaine et metteuse en scène israélienne, faisait partie de cette délégation. Elle a rapporté avoir été visée par des grognements haineux et un geste de mépris de la part d’un soldat suisse, après avoir demandé si elle pouvait le prendre en photo. Viviane Liska, directrice de l’Institut d’études juives d’Anvers, était également présente.
Un porte-parole de la Garde suisse a confirmé qu’une enquête interne était en cours, conformément aux procédures standard, afin de vérifier le professionnalisme du personnel. Il a précisé que l’incident avait commencé lorsqu’un membre de la délégation avait demandé à prendre une photo d’un soldat, et que la Garde suisse se désolidarisait totalement de toute forme d’antisémitisme.
Le pape Léon XIII, élu en mai dernier après le décès du pape François, a rappelé dans une allocution que la déclaration « Nostra aetate » visait notamment à protéger le judaïsme des accusations historiques de responsabilité collective dans la mort de Jésus et à condamner toute forme de haine ou de persécution antijuive.
L’ancien pape François avait également exprimé sa condamnation de l’antisémitisme tout en dénonçant certaines actions militaires d’Israël à Gaza, suscitant des tensions avec le gouvernement israélien.