Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir ce lundi à 15 h, heure de New York (22 h, heure d’Israël), pour une session au cours de laquelle l’ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, Danny Danon, prendra la parole. Cette réunion coïncide avec le cinquantième anniversaire de la résolution 3379 adoptée le 10 novembre 1975 par l’Assemblée générale, qui affirmait que « le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale ».

« Il y a cinquante ans, l’ONU a déclaré que le sionisme est du racisme, l’une des décisions les plus déformées et moralement corrompues de l’histoire de l’organisation. Aujourd’hui, nous disons clairement : l’antisionisme est du racisme », a déclaré Danon avant la séance, selon les médias israéliens.

Adoptée en pleine guerre froide sous l’influence du bloc soviétique et des pays arabes, la résolution 3379 avait suscité l’indignation d’Israël et de ses alliés occidentaux. Elle fut finalement abrogée en 1991, après la chute de l’Union soviétique et la signature des accords de Madrid, par la résolution 46/86.

La session de ce soir, centrée sur le Moyen-Orient, revêt une portée symbolique : Jérusalem entend rappeler que les campagnes anti-sionistes contemporaines, qu’elles s’expriment dans la rue ou dans certaines instances internationales, ne sont souvent qu’un prolongement de cette hostilité institutionnalisée.

En rappelant cette page sombre de l’histoire onusienne, Danny Danon espère replacer le débat sur le sionisme dans son cadre originel : celui d’un mouvement national légitime, né du droit du peuple juif à l’autodétermination.