La Cour suprême, par la voix de son président le juge Itshak Amit, a confirmé ce mardi matin sa décision concernant l'accès aux examens rabbiniques pour les femmes.
Le Grand Rabbinat est désormais obligé d'ouvrir aux femmes la possibilité d'être ordonnées ''rabbin''.
Cette affaire remonte à 2019, lorsque l'organisation Etim, représentant des femmes qui étudient la Torah, a saisi la justice pour dénoncer une "discrimination institutionnelle" interdisant aux femmes de passer les examens rabbiniques - une possibilité exclusivement réservée aux hommes depuis toujours.
Il y a quatre mois, la Cour suprême avait rendu son verdict et contraint le Grand Rabbinat à ouvrir l'examen aux femmes. Face à ce jugement, le Grand Rabbinat a alors choisi une stratégie radicale : plutôt que d'autoriser les femmes à se présenter, l'institution a purement et simplement annulé les examens pour tous, y compris pour les hommes. Une décision qui a pénalisé des milliers d'étudiants ayant préparé ces épreuves pendant des mois, le rabbinat refusant même d'ouvrir les inscriptions par crainte de voir des femmes s'enregistrer.
Le Grand Rabbinat avait ensuite proposé un compromis : permettre aux femmes de passer uniquement les examens sur le Shabbat et les lois de pureté familiale, mais pas l'ensemble des épreuves obligatoires nécessaires à l'obtention d'une véritable ordination rabbinique. Un arrangement jugé inacceptable par la Cour, qui y a vu une nouvelle forme de discrimination déguisée.