C'est un scénario assez inhabituel qui s'est joué ces jours-ci au tribunal rabbinique dans le centre d'Israël. Une femme qui refusait le guett (divorce) que son mari voulait lui donner a été condamnée à une peine de 30 jours de prison.
Si au bout de ces 30 jours, elle n'a toujours pas accepté de divorcer, son incarcération pourrait être prolongée.
Ces sanctions sont généralement appliquées aux hommes qui refusent de délivrer le guett à leur épouse (« agunot »). Cette fois, dans une démarche exceptionnelle, l'incarcération a donc été prononcée contre une femme refusant d'accepter le divorce religieux après des années de tentatives de persuasion, y compris la livraison du guett à son domicile par la police.
Actuellement, dix hommes refusant d'accorder le divorce purgent des peines de prison en plus de sanctions économiques et d'amendes croissantes pour chaque jour supplémentaire où ils ne donnent pas le guett à leurs épouses, conformément aux ordonnances du tribunal rabbinique.
Il s'agit de la deuxième fois que l'incarcération est utilisée comme moyen de contraindre une femme dans une procédure de divorce religieux, la première remontant à 2022. Le Grand Rabbin David Lau, avait émis l'ordre d'incarcération contre cette femme après qu'elle a, pendant quatre ans, refusé de se présenter aux audiences, n'a pas respecté les décisions du tribunal et s'est soustraite à toutes les tentatives du tribunal rabbinique d'établir un contact avec elle.