Une semaine après les incidents survenus lors du concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël à Paris, quatre militants pro-palestiniens ont déposé plainte auprès de la police parisienne pour violences.
Selon leur avocat, les plaignants affirment avoir été agressés par des spectateurs après avoir allumé des fumigènes et scandé des slogans dénonçant la politique israélienne. Ils dénoncent également la diffusion sur les réseaux sociaux de leurs identités, qu’ils considèrent comme une « atteinte à la vie privée ».
Deux des activistes ont déposé plainte dès samedi, se disant victimes de « nombreux actes de violence de la part de spectateurs lors du concert ». Ils assurent disposer d’enregistrements vidéo montrant clairement des spectateurs les frappant.
« Ils ont littéralement été lynchés alors qu’ils n’avaient commis aucun geste violent ni proféré de menaces. Les seules violences constatées ce soir-là visaient mes clients », a déclaré leur avocat, précisant que l’un d’eux avait été roué de coups et s’était senti mal après les faits.
Les incidents se sont produits jeudi dernier à la Philharmonie de Paris, où se produisait l’Orchestre philharmonique d’Israël. Des images relayées sur les réseaux sociaux montrent plusieurs militants pro-palestiniens allumant des fumigènes dans la salle, provoquant l’interruption du concert à plusieurs reprises avant leur évacuation par les forces de l’ordre.
Le lendemain, le collectif Action pour la Palestine a revendiqué l’action, la décrivant comme « une intervention pacifique visant à empêcher un concert présenté comme une opération de propagande détournant l’attention des crimes commis à Gaza ».
Les militants interpellés font l’objet de plusieurs chefs d’accusation, notamment pour dégradation de biens par des moyens dangereux pour les personnes, mise en danger d’autrui, possession de matières inflammables sans autorisation, organisation d’une manifestation non déclarée, refus de contrôle d’identité et violences avec usage ou menace d’arme.