Une vive polémique agite aujourd’hui la ville d’Herzliya. Les parents d’élèves de l’école Ze’ev ont reçu un document officiel de la direction des parents annonçant qu’il avait été convenu avec l’administration que « tout fournisseur de contenu religieux ou politique » serait dorénavant interdit d’accès à l’établissement.
Cette décision a suscité la colère de plusieurs familles, qui dénoncent une atteinte à la liberté de croyance. « Quelle est la prochaine étape ? Licencier des enseignants simplement parce qu’ils sont religieux ? » s’indigne un parent, cité par Israel National News. L’organisation B’Tsalmo a également réagi, qualifiant cette exclusion de « cas grave de discrimination fondée sur la religion ».
Ironie du calendrier : cette controverse éclate alors que le ministre de l’Éducation, Yoav Kisch, mène actuellement une tournée des écoles du pays pour promouvoir le programme « Racines », une initiative nationale destinée à renforcer l’identité juive et sioniste à travers l’étude de la Bible et les valeurs du patrimoine juif.
Ainsi, tandis que certaines écoles ferment leurs portes à tout contenu religieux, le ministère de l’Éducation encourage au contraire son intégration dans le cadre pédagogique. Cette contradiction met en lumière les tensions croissantes entre la volonté de préserver la neutralité des institutions publiques et celle de consolider la dimension identitaire du système éducatif israélien.
À Herzliya, le débat promet de se poursuivre — entre ceux qui redoutent une dérive laïque et ceux qui défendent la diversité spirituelle comme partie intégrante de l’éducation nationale.