L’État d’Israël a conclu un accord transactionnel avec cinq surveillantes pénitentiaires ayant servi à la prison de Gilboa, victimes de viols et d’agressions sexuelles commis par le détenu à perpétuité Mahmoud Atallah. Les faits remontent à plus de onze ans, lorsqu’Atallah, alors incarcéré, avait exploité de graves failles de supervision pour s’en prendre à de jeunes gardiennes affectées à différentes fonctions de détention.
Selon les termes de l’accord, révélé par la presse israélienne, les victimes recevront des indemnisations se chiffrant en millions de shekels. Les négociations ont été menées sur plusieurs années par leur avocate, Me Keren Barak, face aux représentants du parquet, avec l’implication de hauts responsables du Service pénitentiaire israélien et l’aval du Contrôleur général des finances du ministère des Finances. L’accord doit encore être formellement validé par les tribunaux de district et de magistrature de Haïfa.
Au-delà de l’aspect financier, ce règlement marque une reconnaissance institutionnelle des manquements graves de la hiérarchie pénitentiaire de l’époque, accusée d’avoir ignoré des signaux d’alerte et exposé délibérément de jeunes surveillantes à un détenu dangereux. L’affaire avait provoqué une onde de choc dans l’opinion publique israélienne et entraîné une remise en question profonde des procédures de sécurité et de commandement au sein des prisons.
Parallèlement, la procédure pénale contre Mahmoud Atallah se poursuit. Son procès, portant sur de multiples chefs d’accusation de violences sexuelles, est toujours en cours devant les tribunaux de Nazareth. L’issue judiciaire reste attendue, mais l’accord civil conclu avec l’État constitue déjà, pour les victimes, une étape décisive après plus d’une décennie de combat judiciaire.