Société

« Slogans anti-police : la Cour suprême dit stop à la police »

Saisie d’un recours d’ultras du football, la Cour suprême impose un gel immédiat d’une pratique policière controversée dans les stades.

2 minutes
19 décembre 2025

ParDelphine Miller

« Slogans anti-police : la Cour suprême dit stop à la police »
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La Cour suprême israélienne (Bagatz) a ordonné à la police de cesser, jusqu’à nouvel ordre, d’empêcher l’entrée dans les stades de supporters portant des tee-shirts arborant le slogan provocateur « La police, des salauds ». Cette décision prend la forme d’une ordonnance provisoire, dans l’attente d’une réponse détaillée de l’État.

Dans son texte, la Cour estime que la position actuelle de la police soulève des questions sérieuses quant au respect de la liberté d’expression, y compris lorsqu’elle est dérangeante ou offensante. Les juges soulignent que l’interdiction systématique de tels messages ne peut être justifiée automatiquement par des considérations d’ordre public, sans démonstration concrète d’un risque immédiat pour la sécurité.

Le recours avait été déposé par des supporters du Hapoël, affirmant que la police utilisait ces slogans comme motif pour refuser l’accès aux tribunes, voire pour engager des procédures administratives. Selon la Cour, rien ne prouve à ce stade que le simple port de ces tee-shirts constitue en soi une incitation à la violence ou un trouble à l’ordre public.

La police et le ministère de la Sécurité intérieure disposent désormais d’un délai pour répondre au fond du recours et préciser leur position juridique. Une audience complémentaire pourrait être organisée une fois cette réponse déposée, la décision finale devant trancher l’équilibre entre maintien de l’ordre dans les stades et protection des libertés fondamentales.

Pour une partie du public, notamment dans un contexte sécuritaire tendu, cette décision relance un débat sensible : jusqu’où peut aller la critique des forces de l’ordre dans l’espace public, et à quel moment celle-ci devient-elle un facteur de désordre ? La Cour rappelle, elle, que dans un État de droit, la liberté d’expression reste la règle, y compris lorsqu’elle dérange les institutions.


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