Sécurité

Attaché militaire à Washington : la nomination souhaitée d’Eyal Zamir en attente — pourquoi Katz dit non

Un bras de fer discret mais explosif oppose le ministre Katz à l’état-major : la nomination d’Eyal Zamir à Washington est bloquée, et Tsahal prévient que ces tensions retardent des décisions vitales pour la sécurité d’Israël.

2 minutes
13 novembre 2025

ParDelphine Miller

Attaché militaire à Washington : la nomination souhaitée d’Eyal Zamir en attente — pourquoi Katz dit non
Photo: CHaim Goldberg/Flash90

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Le conflit interne qui oppose discrètement le ministre des Affaires étrangères Israel Katz à l’état-major de Tsahal prend une dimension préoccupante. Selon plusieurs médias israéliens, Katz refuse toujours d’approuver la nomination du Général de Division Eyal Zamir comme attaché militaire de Tsahal aux États-Unis — un poste clé pour la coordination stratégique avec Washington, au moment même où se décide l’architecture sécuritaire de l’après-guerre à Gaza.

Face à ce blocage politique, Zamir a choisi de ne plus attendre. Il a accepté que le Général de Division Hedi Silberman, actuellement en poste à Washington, prolonge encore sa mission. Lui-même prendra dès le mois prochain la tête de la Direction de la Planification de Tsahal, laissant un colonel assurer provisoirement l’intérim à Washington — une situation exceptionnelle, perçue comme un signe d’instabilité dans l’appareil politico-militaire israélien.

Selon des sources sécuritaires citées dans la presse, Katz tenterait d’imposer son propre candidat : son secrétaire militaire, un choix également jugé acceptable par le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Ce bras de fer dépasse cependant le seul dossier de Washington. D’autres nominations cruciales, notamment celles des chefs de branches de l’armée, sont elles aussi gelées, provoquant une colère croissante au sein du commandement supérieur.

Des responsables militaires mettent en garde : ces tensions politiques entravent des décisions critiques pour la conduite de la guerre, la coordination avec les alliés et la préparation des étapes à venir. Alors que Tsahal doit agir vite sur plusieurs fronts, l’armée redoute que cette confrontation silencieuse au sommet ne compromette directement la sécurité d’Israël.

ActuJ