Alors que le parquet militaire affirme que le plaignant contre les soldats de l’unité spéciale antiterroriste de la Force 100, au centre de l’affaire dite de Sdé Teman, est un policier palestinien, un document du parquet général révèle une tout autre version. Selon ce document, le plaignant serait en réalité un membre des unités d’élite de la No'hba du Hamas, ayant pris part au massacre du 7 octobre.
Le document commence par la mention : « Loi sur la détention des combattants illégaux », une expression désignant les terroristes. Plus loin, à l’article 2b, on peut lire : « (Le terroriste) a été arrêté sur la base de renseignements indiquant qu’il a participé à des activités hostiles contre l’État d’Israël dans le cadre des combats dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. »
Maître Avi Amram, avocat de l’un des soldats concernés, a expliqué: « Ce terroriste maudit a été conduit devant le tribunal de district de Be’er Sheva, où une prolongation de sa détention a été demandée. Il a reconnu avoir rejoint les Brigades Izz al-Din al-Qassam, l’unité d’élite du Hamas. »
Selon l’avocat, le parquet général avait lui-même affirmé à l’époque que l’homme avait pris part aux attaques du 7 octobre, présentant même une photo de lui issue du centre de Khan Younès. « Les renseignements étaient clairs : il ne s’agit pas d’un détenu de sécurité ni d’un policier palestinien, mais bien d’un membre des forces de la No'hba. Le parquet général a lui-même soutenu cette version devant le tribunal de Be’er Sheva », a ajouté Maître Amram.