Reem Alsalem, rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence contre les femmes et les filles, de nationalité jordanienne, a publié un post dans lequel elle nie les crimes sexuels commis par le Hamas contre les Israéliennes le 7 octobre.
''Aucun Palestinien n'a applaudi des viols le 7 octobre. Aucune enquête indépendante n'a montré que des viols ont eu lieu le 7 octobre'', a-t-elle écrit.
Ces propos ont été publiés dans le cadre d'une série de posts concernant l'affaire dite de ''Sdé Teman'' en Israël dans laquelle des combattants de Tsahal ont été soupçonnés dans un premier temps de ''viol'' sur un terroriste palestinien emprisonné dans la base de Sdé Teman. Finalement, ce chef d'accusation a été abandonné mais cela n'empêche pas la haute représentante de l'ONU de prétendre que ces faits de viol ont bien eu lieu. Elle publie notamment une vidéo du tribunal dans laquelle ces combattants sont applaudis dans le contexte de la mise en examen de la procureure militaire, Yifat Tomer Yeroushalmi, qui a reconnu avoir fait fuité dans la presse une vidéo qui a servi pour diffamer ces soldats.
L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Dany Danon, a vivement réagi à la déclaration de Reem Alsalem: ''Tout représentant de l'ONU qui nie les viols du Hamas doit être révoqué. Point final. C'est une tache sur la réputation de l'ONU que Reem Alsalem, la rapporteuse spéciale sur la violence à l'égard des femmes et des filles, nie les violences sexuelles qui ont eu lieu le 7 octobre. Il s'agit d'une disgrâce morale, d'une insulte aux victimes et à leurs familles, et d'une violation de toutes les normes internationales fondamentales. Israël ne permettra pas que les crimes barbares du Hamas soient blanchis'', a-t-il écrit. Puis s'adressant au Secrétaire général de l'ONU: ''Antonio Guterres, votre silence vaut complicité''.
Rappelons que l'ONU elle-même avait publié un rapport détaillé et documenté sur les violences sexuelles commises par le Hamas le 7 octobre. Il avait été rédigé sous la direction de Pramila Patten, la représentante spéciale des Nations Unies sur la violence sexuelle dans les conflits, après la visite d'une délégation en Israël sur le terrain.
Suite au tollé suscité par ses propos, Reem Alsalem a prétendu qu'ils avaient été sortis de leur contexte et a affirmé qu'elle cherchait à faire la lumière sur la question des preuves médico-légales et sur les controverses entourant les enquêtes indépendantes, mais ses clarifications n'ont pas apaisé les critiques.