À l’approche de la rencontre prévue à Washington entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président américain Donald Trump, des sources américaines confient que les contours d’un accord stratégique commencent à se préciser. Mais plusieurs dossiers clés restent non résolus, et pourraient ne pas l’être avant plusieurs mois.

Selon ces sources, une partie des paramètres du plan proposé par Trump a déjà été présentée et validée dans son principe. Toutefois, certaines “options” du paquet d’accords demeurent en suspens, et il est peu probable qu’elles soient tranchées dans les trois à quatre prochains mois.

Au cœur des négociations figure également la question de l’intégration potentielle de l’Arabie saoudite aux accords d’Abraham. Les sources évoquent la possibilité — encore théorique — que Riyad accepte d’en rejoindre le cadre « de manière interne ». Un signal que les discussions portent bien sur une recomposition diplomatique régionale plus large.

Sur le volet israélien, Riyad pose une exigence claire : obtenir de Washington un engagement formel sur la vente d’avions F-35 au royaume. Ce dossier constitue pour l’Arabie saoudite une condition indispensable pour envisager toute avancée diplomatique.

Mais du côté américain, une préoccupation majeure demeure : l’administration Trump craint qu’un tel accord — et en particulier les ventes d’armements avancés — ne finisse par porter atteinte à l’« avantage qualitatif » d’Israël dans la région, un principe auquel Washington tient fermement depuis des décennies.

En résumé, si l’architecture générale d’un accord semble prendre forme, les éléments les plus sensibles restent encore ouverts. La rencontre imminente entre Trump et Mohammed ben Salmane pourrait permettre d’éclaircir ces points, mais rien n’indique pour l’heure que les derniers obstacles pourront être levés rapidement.