À 100 ans, Sara Unterberg n’a rien perdu de sa lucidité ni de sa détermination. Installée toute sa vie en Uruguay, elle a décidé en 2025 de franchir un pas que beaucoup hésitent à faire même jeunes : faire son aliyah et s’installer en Israël pour ses dernières années. « La vérité est que l’Uruguay m’a tout donné depuis mon enfance », confie-t-elle. « Mais ce qui s’est passé le 7 octobre et après n’a fait que confirmer que notre place est en Israël. »
Depuis les attaques du Hamas et l’onde de choc qu’elles ont provoquée à travers le monde, de nombreuses communautés juives d’Amérique latine observent une montée de l’insécurité et une inquiétude croissante. Pour Sara, ce sentiment a été déterminant. « Le monde devient moins sûr », dit-elle, « et Israël m’accueille aujourd’hui à bras ouverts. »
Accompagnée par l’Agence juive et entourée de ses proches dès son arrivée, Sara représente un symbole rare : celui d’une aliyah motivée non par des opportunités économiques ou professionnelles, mais par un choix de cœur et de destin. « Je crois que tous les Juifs devraient vivre en Israël », affirme-t-elle simplement, comme une évidence forgée au fil d’un siècle.
Son histoire suscite admiration et émotion, rappelant que l’attachement au peuple juif et à la terre d’Israël transcende les âges. À l’aéroport Ben-Gourion, c’est avec un large sourire que la nouvelle olah a été accueillie : « Je suis chez moi », a-t-elle déclaré. Une phrase qui, à 100 ans, résonne avec une force particulière.