Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté cette nuit (lundi à mardi) la résolution présentée par les États-Unis prévoyant le déploiement d'une force internationale dans la Bande de Gaza. Treize pays ont voté en faveur du texte, tandis que la Russie et la Chine se sont abstenues.
Cette proposition s'appuie sur le plan en vingt points du Président américain Donald Trump concernant l'avenir de la Bande de Gaza. Les principales dispositions prévoient la mise en place d'une force internationale destinée à stabiliser la situation dans le territoire, le démantèlement du Hamas ainsi que l'établissement d'une « voie vers la création d'un État palestinien ». Cette dernière clause a suscité un vif débat en Israël où la majorité des citoyens sont opposés en l'état à la création d'un tel Etat.
L'ambassadeur américain auprès de l'ONU, Mike Waltz, a présenté la résolution aux membres du Conseil en soulignant son importance comme étape vers une solution politique. « Il s'agit d'un plan pragmatique et audacieux fondé sur le plan en vingt points du Président Trump. Voter contre cette résolution, c'est voter pour la reprise de la guerre », a-t-il déclaré. L'ambassadeur a poursuivi : « Pendant deux ans, Gaza a été le théâtre de combats impitoyables, un véritable enfer où la terreur du Hamas s'est heurtée à la réponse déterminée d'Israël. Aujourd'hui, un cessez-le-feu tient. Ce plan a déjà permis la libération d'otages dans une première phase, et les otages restants doivent rentrer. »
L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Danny Danon, a réagi à l'adoption de la résolution en précisant qu'elle comporte également une mention explicite du désarmement du Hamas. « Le démantèlement du Hamas constitue une condition fondamentale. Il n'y aura pas d'avenir à Gaza tant que le Hamas conservera ses armes », a affirmé Danny Danon.
Le Hamas, de son côté, a condamné l'adoption de cette résolution qu'il a définie comme ''une mise sous tutelle internationale de Gaza''.
La clause de la résolution appelant à l'ouverture d'une voie vers la création d'un État palestinien a suscité de vives critiques de la part de plusieurs ministres israéliens, mais le texte n'a pas été modifié avant le vote.
Lors de la réunion du gouvernement dimanche, le Premier ministre Binyamin Netanyahou a réaffirmé son opposition constante à l'établissement d'un État palestinien dans le territoire situé à l'ouest du Jourdain. « Notre opposition à un État palestinien sur quelque territoire que ce soit demeure inchangée », a-t-il insisté.