Un jour après la vive polémique déclenchée par son témoignage accusant l’État de l’avoir « abandonné », l’ancien otage Rom Braslavsky a publié ce mardi un nouveau message sur Facebook. Il y présente ses excuses aux institutions publiques et au gouvernement, tout en maintenant qu’il reste profondément déçu par la prise en charge des rescapés depuis leur retour de captivité.
« Mon post précédent a été écrit en pleine tempête émotionnelle et pendant une petite crise d’angoisse », explique Braslavsky. « J’ai déversé ce que je ressentais sur mon clavier, et cela m’a valu une vague d’attaques. Je tiens à m’excuser auprès des institutions, du gouvernement et de l’État. Tous ces organismes aident dans la mesure de leurs capacités – même si, oui, ce n’est pas suffisant ».
S’il adoucit son ton, le jeune homme ne renonce pas à son constat de fond : les anciens otages manquent d’un véritable accompagnement. « Je suis encore meurtri, déçu et triste du manque de cadre qui nous entoure depuis notre retour du cauchemar. J’aurais souhaité davantage de soutien ». Il rappelle aussi que sa gratitude envers Tsahal, les soignants, les familles endeuillées et l’ensemble du peuple d’Israël n’avait pas été suffisamment reprise : « Je veux que ce soit écrit noir sur blanc : je vous remercie tous. Sans vous, nous ne serions pas revenus ».
Dans son message, Braslavsky répond également aux réactions virulentes qu’il a reçues sur les réseaux sociaux au sujet des indemnisations accordées aux rescapés. « Qu’on ne se trompe pas : aucune somme ne compense une demi-minute de captivité dans l’enfer du Hamas. Je donnerais tout pour retrouver une vie normale, sans cauchemars ni crises d’angoisse ».
Il conclut avec un message d’unité et de force adressé aux soldats et aux forces de sécurité : « Je vous salue. Nous mourrons pour le drapeau. À nos ennemis : Am Israël Haï, et rien ne nous brisera ».
Ce revirement public met en lumière la fragilité psychologique extrême des survivants et rappelle l’urgence d’une prise en charge plus solide et plus cohérente pour ceux qui reviennent du front ou de la captivité.