Sciences et Tech

Israël dans le Top 100 mondial des supercalculateurs

Pour la première fois, deux supercalculateurs israéliens entrent dans le cercle restreint des cent machines les plus puissantes au monde, le classement international Top500 dévoilé au salon SC25 place Nvidia Israel-1 et SDS-AI parmi l’élite du calcul haute performance, confirmant le bond technologique du pays dans un secteur devenu stratégique pour l’IA, la recherche et la sécurité nationale.

2 minutes
19 novembre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Israël dans le Top 100 mondial des supercalculateurs
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Pour la première fois de son histoire, Israël s’invite dans le club très fermé des puissances disposant de plusieurs supercalculateurs parmi les cent plus puissants au monde. Le nouveau classement Top500, dévoilé au salon international SC25 consacré au calcul haute performance, place deux machines israéliennes dans le groupe de tête : un saut technologique salué comme « exceptionnel » par le secteur.

Le système Nvidia Israel-1, conçu par les équipes israéliennes de la compagnie à Yokneam, décroche la 49ᵉ place mondiale. Il affiche une puissance de 41,6 pétaflops, soit 41,6 millions de milliards d’opérations par seconde. Juste derrière lui, SDS-AI, développé par l’entreprise israélienne SDS, place deux clusters jumeaux aux 55ᵉ et 56ᵉ rangs, avec respectivement 33,67 et 33,64 pétaflops. Avec cette performance, Israël devient l’une des huit seules nations au monde à compter plus d’un supercalculateur dans le Top 100.

Le classement reste dominé par El Capitan, le mastodonte américain du laboratoire Lawrence Livermore, crédité de 1,809 exaflops – une puissance 43 fois supérieure à celle du Nvidia Israel-1. Mais les experts soulignent que la présence d’Israël dans ce segment ultra-compétitif représente un accomplissement majeur, compte tenu de la taille du pays et des budgets investis.

Conçu à l’origine pour Tsahal et le ministère de la Défense, le supercalculateur SDS-AI a été progressivement ouvert à des usages civils. Il combine des processeurs AMD EPYC et des accélérateurs graphiques Nvidia, au service d’applications variées : climatologie, conception de médicaments, modélisations industrielles et simulations stratégiques.

Pour mesurer l’ampleur de la performance : un ordinateur portable courant ne dépasse pas 0,5 à 2 téraflops et une PlayStation 5 plafonne autour de 10 téraflops. Le supercalculateur israélien le « moins puissant » de la liste est donc des millions de fois plus performant que les machines grand public.

Cette percée technologique confirme la montée en puissance du pays dans le HPC -High Performance Computing-, un domaine devenu stratégique pour la recherche, la sécurité, l’industrie et l’intelligence artificielle. Israël s’installe désormais dans le peloton de tête mondial — et visiblement, il n’a pas l’intention de s’arrêter là.