Les documents, découverts et analysés par le renseignement militaire -Aman-, sont publiés aujourd’hui pour la première fois. Ils montrent comment le Hamas utilise les fonds de l’association caritative palestinienne Koafel Al-Kheir pour financer les activités de sa branche armée. D’après les rapports, des dons qui devaient être consacrés à la charité et au soutien civil ont été redirigés vers les Brigades Izz al-Din al-Qassam pour la formation militaire et l’assistance financière aux terroristes.
Koafel Al-Kheir est une ONG palestinienne active depuis 2014 dans la bande de Gaza. Son nom signifie en arabe « les wagons du bien ». Elle affiche une mission de soutien aux plus démunis dans les domaines du logement, de l’alimentation et de la santé. La majorité de ses ressources provient de dons privés de musulmans à travers le monde.
Selon l’un des documents clés, rédigé par le département de la “Défense intérieure” de la branche armée du Hamas - l’organe chargé des relations avec les organisations civiles - des réunions de travail formelles ont eu lieu en 2023 entre le Hamas et plusieurs associations caritatives, dont Koafel Al-Kheir au premier plan. Les documents détaillent les montants et les projets financés, qui ont servi à la construction d’infrastructures militaires et au renforcement de la capacité opérationnelle du Hamas.

Documents internes du Hamas, Crédit : Porte-parole de Tsahal
Exemples de financements détournés
Parmi les cas les plus marquants : 15 000 dollars ont été alloués par Koafel Al-Kheir pour achever la construction d’un centre d’entraînement du Hamas, des milliers de colis alimentaires ont été financés pour des membres de la branche armée, un autre document montre une demande officielle du Hamas à l’association pour apporter une aide financière à l’un de ses militants, évoquant des « difficultés économiques ».
Selon Tsahal, ces documents montrent que Koafel Al-Kheir, qui se présente comme une organisation humanitaire au service des habitants de Gaza, joue en réalité un rôle de soutien direct et permanent à l’activité militaire du Hamas. Les responsables du renseignement précisent que ces documents ne représentent qu’une petite partie d’un ensemble beaucoup plus vaste de preuves concernant l’exploitation cynique de fonds caritatifs à des fins terroristes.