Israël

Un pédophile condamné aux Etats-Unis arrêté à Jérusalem

Mordechai Yom-Tov, de nationalité américano-israélienne, avait été initialement arrêté à Los Angeles en décembre 2001

2 minutes
20 novembre 2025

ParJohanna Afriat

Un pédophile condamné aux Etats-Unis arrêté à Jérusalem
Mordechai Yom Tov Photo : Police israélienne

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Mordechai Yom-Tov, un enseignant orthodoxe recherché par les autorités américaines pour des agressions sexuelles graves sur mineurs, a été arrêté ce jeudi dans le quartier de Tel Arza à Jérusalem. Le tribunal a prolongé sa détention de sept jours, tandis que la procédure d’extradition vers les États-Unis se poursuit.

Yom-Tov, de nationalité américano-israélienne, avait été initialement arrêté à Los Angeles en décembre 2001. Âgé alors de 36 ans, il était accusé de dix chefs d’attentats à la pudeur sur trois élèves de 8 à 10 ans dans une école talmudique orthodoxe de Hollywood, opérant sous l’égide du mouvement Loubavitch. Selon les médias locaux de l’époque, l’enseignant avait plaidé coupable lors d’une audience devant la Cour suprême de Los Angeles, apparaissant en combinaison orange et en pleurs. Certains parents, présents à l’audience, avaient déclaré voir en lui « un homme malade souffrant d’une addiction incurable ».

Condamnation aux États-Unis et fuite vers Israël

Dans le cadre d’un accord de plaidoyer destiné à éviter aux enfants un témoignage public, Mordechai Yom-Tov avait été reconnu coupable de deux chefs d’abus sexuels continus sur mineur et d’un chef d’attentat à la pudeur. Il avait été condamné à un an d’emprisonnement, cinq ans de probation, une obligation d’inscription à vie au registre des délinquants sexuels, ainsi qu’une interdiction strictement encadrée de contact avec les mineurs. Le tribunal lui avait également imposé un suivi psychiatrique à long terme et lui avait interdit toute activité professionnelle auprès d’enfants.

Après avoir purgé sa peine, il aurait violé les conditions de sa liberté conditionnelle et se serait enfui d’abord au Mexique avant de gagner Israël, où il aurait intégré une communauté religieuse.

Un phénomène récurrent selon la Jewish Community Watch

La Jewish Community Watch (JCW), une organisation américaine spécialisée dans la traque des agresseurs sexuels au sein de communautés juives, affirme que des fugitifs exploitent régulièrement la Loi du retour pour se soustraire à la justice américaine. Son fondateur, Meyer Seewald, déclarait en 2020 que l’organisation avait déjà localisé 60 suspects en fuite. Il ajoutait que ce qui se passe actuellement dans l’Église catholique se produit également dans nos communautés, avec des dissimulations, de la stigmatisation et de la honte similaires.