Sécurité

La « Liste macabre » contre les universitaires : l’alerte rouge des recteurs israéliens

Un site anonyme appelle à s’en prendre physiquement à des universitaires israéliens et publie même une « liste de prix ». Les recteurs dénoncent une « escalade horrifiante » et ont saisi immédiatement le Shin Bet, la police et la Direction nationale de cybersécurité.

2 minutes
21 novembre 2025

ParDelphine Miller

La « Liste macabre » contre les universitaires : l’alerte rouge des recteurs israéliens
Photo: Liron Moldovan/Flash90

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Le monde universitaire israélien est sous le choc après la découverte d’un site internet anonyme qui cible directement des universitaires en Israël. Sur cette plateforme, appelée « Mouvement de la punition pour la justice », les auteurs publient une véritable « liste macabre » : des sommes d’argent proposées pour brûler des voitures, blesser ou même assassiner des chercheurs identifiés par leur nom.

Dans un communiqué, le Comité des directeurs de la recherche universitaire a dénoncé « une escalade dangereuse et horrifiante ». Selon eux, ce site franchit un seuil inédit en appelant explicitement à la violence contre des personnalités académiques, ainsi que contre leurs familles et leurs institutions. Les responsables ajoutent que toutes les informations ont été transmises sans délai au Shin Bet, à la police et à la Direction nationale de cybersécurité pour un traitement urgent.

Les menaces concernent exclusivement des universitaires israéliens travaillant dans des institutions situées en Israël. À ce stade, aucune attaque ou tentative d’agression n’a été signalée en lien direct avec cette « liste macabre ». Mais les services de sécurité soulignent que la publication de noms précis, accompagnés de montants financiers pour encourager des violences, augmente significativement le risque qu’un individu radicalisé tente de passer à l’acte.

Pour les recteurs, le message est clair : « L’avertissement est écrit en lettres capitales sur le mur ». Ils appellent à renforcer immédiatement la sécurité du personnel universitaire, des campus et des installations de recherche, dans un contexte déjà tendu depuis le début de la guerre.

La Direction nationale de cybersécurité travaille à identifier les administrateurs du site et à bloquer sa circulation. Parallèlement, les forces de sécurité évaluent en continu le niveau de risque pour les universitaires potentiellement ciblés, tout en rappelant qu’aucun acte terroriste lié à cette affaire n’a pour l’instant été recensé.