Les images de l’attaque contre le village de Jaba ont rapidement envahi les réseaux sociaux. On y voit plusieurs individus masqués incendier des bâtiments et s’en prendre à des véhicules. En quelques minutes, des ONG militantes ont pointé du doigt des résidents juifs, accusés d’avoir mené une action coordonnée et massive.

Pourtant, les premiers éléments de l’enquête en cours dessinent un scénario bien différent. Selon des sources sécuritaires, les agresseurs ne proviennent pas des communautés juives locales mais d’un petit groupe itinérant, déjà repéré dans plusieurs secteurs de Judée-Samarie. Ces individus, qui n’appartiennent à aucune implantation ni communauté établie, auraient même été repérés à l’avance par les équipes de sécurité du Gush Etzion.

Toujours selon ces responsables, des gardes locaux ont tenté d’empêcher leur entrée dans la zone. Ce détail, confirmé par plusieurs sources, contredit directement les accusations formulées sur les réseaux sociaux. À ce stade, aucune instance judiciaire n’a statué, puisque l’enquête n’a pas encore abouti, mais les services de sécurité affirment qu’aucun élément ne relie les résidents du secteur à l’incursion.

Des journalistes israéliens qui suivent le dossier notent également l’absence de preuves tangibles. Les chiffres avancés — parfois plus de cent assaillants — ne reposent sur aucune vérification indépendante. La police et l’armée, pour leur part, rappellent que l’enquête est en cours et refusent de confirmer les accusations avancées par certaines ONG.

Cette affaire survient dans une semaine déjà tendue en Judée-Samarie, marquée par plusieurs incidents isolés et par l’évacuation récente du site de Tzur Misgavi. Certains militants ont tenté d’établir un lien entre cette évacuation et l’attaque de Jaba, une association que les services de sécurité jugent infondée à ce stade.

L’attaque de Jaba reste grave et les auteurs devront être identifiés. Mais les premiers éléments disponibles montrent que les accusations visant les résidents juifs reposent davantage sur la précipitation que sur des faits établis. Les responsables sécuritaires appellent à la prudence : l’enquête se poursuit, et aucune conclusion définitive n’a encore été tirée.