Le Fonds humanitaire pour Gaza (GHF) a annoncé la cessation de ses activités après cinq mois d'opérations durant lesquels il a distribué plus de 187 millions de repas et de colis d'aide humanitaire aux habitants de la bande de Gaza, rapporte Fox News.
Lancé le 26 mai, le fonds avait pour mission de garantir l'acheminement de l'aide à la population civile et d'empêcher le pillage des stocks par les terroristes du Hamas. Selon l'organisation, elle a fourni plus de 1,1 million de colis alimentaires prêts à l'emploi à des enfants souffrant de malnutrition.
Un modèle qui a fait ses preuves, selon ses responsables
John Acree, directeur exécutif du GHF, justifie cette décision : "Depuis sa création, le Fonds s'est donné pour objectif de répondre à un besoin urgent et de démontrer qu'une nouvelle approche pouvait réussir là où d'autres ont échoué. Avec la mise en place du Centre de coordination civilo-militaire (CCCM) et le regain d'engagement de la communauté humanitaire internationale, ce moment est enfin arrivé."
Il précise que le modèle expérimental développé par le fonds sera désormais repris et étendu par le CCCM et des organisations internationales. "Nous mettons fin à nos opérations car nous avons réussi notre mission : démontrer qu'il existe une meilleure façon d'apporter une aide à la population de Gaza", affirme-t-il.
L'équipe du GHF, composée d'anciens soldats américains, de travailleurs humanitaires et de Gazaouis, ainsi que de partenaires comme Samaritan's Purse, "a risqué sa vie pour nourrir la population de Gaza en plein conflit", souligne John Acree.
De vives critiques de l'ONU
Depuis mai, le fonds a essuyé de violentes critiques internationales, notamment de la part d'organisations humanitaires de l'ONU. Des allégations font état de centaines de Gazaouis tués ou blessés sur les sites de distribution. L'ONU et plusieurs ONG ont également dénoncé une instrumentalisation de l'aide humanitaire par le GHF.
En juillet, le commissaire général de l'UNRWA est allé jusqu'à réclamer la fermeture du fonds, l'accusant de n'apporter "rien d'autre que la faim et les tirs à la population de Gaza". Ces organisations, elles-mêmes fragilisées par des accusations de corruption liée au Hamas et de soutien présumé au terrorisme, contestent l'efficacité revendiquée par le fonds américain.
En pratique, le Hamas a tout fait pour saboter la distribution d'aide par le GHF qui le privait de facto de la manne financière que constitue pour lui ces denrées humanitaires. Les actions du groupe terroriste pour entraver les efforts déployés ont souvent été la cause d'incidents impliquant la population civile.