Le tribunal de district de Tel Aviv a condamné ce mercredi Odei Tamiza, un Palestinien de 24 ans originaire d'Hébron, à 11 ans de prison pour le viol d'une soldate sur la plage de Bat Yam. L'agresseur devra également observer une période de probation à l'issue de sa peine et verser 75 000 shekels de dommages et intérêts à la victime.
Les faits remontent à 2022, lorsque la soldate se trouvait seule sur la plage. Selon le jugement, « pendant environ une demi-heure, la plaignante s'est débattue avec l'accusé pour se défendre, préserver son intégrité physique et morale et sa dignité face à un viol qu'il a commis à son encontre, en lui infligeant des blessures et en usant de violence. »
Le tribunal a souligné la cruauté particulière de l'agression : « L'accusé est resté totalement indifférent à la douleur et aux blessures infligées à la plaignante, ainsi qu'à ses cris de détresse, l'empêchant d'appeler à l'aide. Il a profité de sa supériorité physique pour la réduire en état de victime et assouvir ses désirs sexuels pervers. »
L'accusation avait requis 15 ans de prison, insistant sur « le degré élevé de cruauté » dont Tamiza a fait preuve. Le juge a toutefois prononcé une peine de 11 ans, tout en soulignant l'importance d'un message de fermeté.
« Le préjudice subi par la plaignante constitue, entre autres, un préjudice social. Il est donc important de faire passer un message clair : lorsque ce type de préjudice, à savoir un viol commis dans un lieu public, se produit, le tribunal prononcera une peine plus sévère », a écrit le juge au nom du panel.
Il a également souligné que « l'objectif de la peine infligée aux auteurs de tels délits graves est, entre autres, de protéger l'autonomie de la femme sur son corps et sa dignité, afin d'encourager les femmes à porter plainte contre ce type d'infractions, malgré les nombreuses difficultés que cela implique. »