Société

Israël face à une alerte silencieuse : un enfant sur quatre souffre d’une carence en fer

Selon Maariv, 25 % des enfants en Israël sont carencés en fer — un phénomène aggravé par deux années de guerre, de stress et de nuits passées à courir vers les abris.

2 minutes
26 novembre 2025

ParDelphine Miller

Israël face à une alerte silencieuse : un enfant sur quatre souffre d’une carence en fer
un enfant sur quatre souffre d’une carence en fer

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Depuis deux ans, les enfants vivent sous la pression constante des sirènes, des descentes en pleine nuit vers les abris et d’un climat d’instabilité qui perturbe leur sommeil, leur appétit et leur équilibre émotionnel. Dans ce contexte déjà lourd, un rapport publié par Maariv révèle une alerte sanitaire de grande ampleur : un enfant israélien sur quatre souffrirait aujourd’hui d’une carence en fer. Une déficience qui entraîne fatigue chronique, troubles de la concentration, difficultés d’apprentissage et ralentissement du développement cérébral.

Les médecins cités par Maariv expliquent que les causes se cumulent. L’alimentation déséquilibrée, la consommation d’aliments ultra-transformés et la baisse de l’apport en protéines riches en fer jouent un rôle, tout comme la précarité alimentaire accentuée par la hausse du coût de la vie. Mais le contexte sécuritaire pèse également : le stress répété, les nuits entrecoupées, la peur constante et les troubles anxieux chez les enfants affectent leur métabolisme, leur digestion et leur capacité à assimiler correctement certains nutriments. Pour de nombreux spécialistes, la guerre n’est plus seulement un facteur psychologique : elle devient aussi un facteur nutritionnel.

Les pédiatres appellent à une réaction urgente : renforcer les campagnes de dépistage, informer les parents, distribuer des compléments alimentaires aux familles vulnérables et revoir les menus des cantines pour y réintroduire davantage d’aliments riches en fer. Les nutritionnistes soulignent également la nécessité d’une coordination entre le ministère de la Santé, les écoles et les services sociaux, afin d’éviter qu’une génération entière ne grandisse avec des carences évitables.

Pour l’instant, aucune mesure gouvernementale d’envergure n’a été annoncée, mais la publication du rapport semble avoir secoué l’opinion publique. Reste à savoir si cette alerte — qui mêle nutrition, santé mentale et conséquences indirectes de la guerre — conduira enfin à une politique de prévention adaptée à l'urgence.

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