L’Australie a officiellement classé le Corps des Gardiens de la Révolution islamique (IRGC) comme « sponsor étatique du terrorisme », devenant le premier pays à appliquer ce nouveau cadre juridique adopté en 2025. Cette décision intervient après la découverte de deux projets d’attaques contre des sites juifs : un restaurant casher à Sydney en octobre 2024 et une synagogue à Melbourne en décembre de la même année. Le gouvernement australien évoque des opérations directement orchestrées par une puissance étrangère sur son sol.

La ministre des Affaires étrangères, Penny Wong, a dénoncé des « actes d’agression sans précédent » et affirmé que l’IRGC « n’a pas sa place en Australie ». Le ministre de l’Intérieur Tony Burke a, de son côté, souligné que cette désignation renforce considérablement les pouvoirs de la police et des services de renseignement pour neutraliser l’extrémisme et lutter contre l’antisémitisme. Le gouvernement dirigé par Anthony Albanese affirme avoir pris les mesures les plus fermes jamais adoptées par Canberra contre l’Iran.

La nouvelle loi permet désormais de criminaliser tout lien ou coopération avec l’IRGC sur le territoire australien. Téhéran a immédiatement nié toute implication et avait déjà réagi en septembre en dégradant ses relations diplomatiques avec l’Australie après l’expulsion de son ambassadeur. Pour Canberra, le message est clair : les tentatives d’exportation du terrorisme et de l’antisémitisme ne resteront plus sans réponse.