Une discussion de sécurité spéciale consacrée au Liban s’est tenue jeudi 27 novembre au bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, en présence de hauts responsables politiques et sécuritaires. Selon des informations émanant du bureau du Premier ministre, relayées par le Government Press Office (GPO), plusieurs scénarios ont été présentés afin d’empêcher toute tentative de réhabilitation militaire du Hezbollah, dans le contexte d’un ultimatum américain exigeant son désarmement complet d’ici la fin de l’année 2025.
D’après des évaluations des services de sécurité israéliens, confirmées par le porte-parole de Tsahal, le Hezbollah ne devrait pas répondre dans l’immédiat à l’élimination de son chef d’état-major, Tevetbai, malgré de fortes pressions internes au sein de l’organisation terroriste. En revanche, les mêmes sources indiquent que des tentatives de contacts ont été identifiées entre de hauts responsables du Hezbollah et des marchands d’armes en Syrie et en Irak, en vue d’acheminer de nouveaux armements vers le Liban. Pour les responsables sécuritaires israéliens, ces démarches prouvent un refus manifeste de se désarmer et une volonté de poursuivre le réarmement clandestin.
La pression diplomatique s’intensifie parallèlement sous l’impulsion de l’administration du président Donald Trump. Selon des sources du Département d’État américain, l’émissaire Morgan Ortagus est attendue prochainement à Beyrouth pour exiger des engagements concrets de l’État libanais. En parallèle, le Saint-Siège, par la voix de ses représentants diplomatiques, a confirmé la visite imminente du pape Léon XIV au Liban, dans un climat sécuritaire particulièrement tendu.
À Jérusalem, selon des sources du Conseil de sécurité nationale, les prochaines semaines pourraient entraîner un durcissement majeur des tensions sur le front nord. Si Beyrouth échoue à contenir l’organisation terroriste et que le Hezbollah poursuit ses efforts de réarmement de manière autonome, Israel se réserve le droit d’intervenir pour garantir sa sécurité. Ce risque d’escalade est renforcé par les tensions persistantes à la frontière syrienne, faisant de cette séquence diplomatique et sécuritaire l’une des plus sensibles depuis le début de l’année.
