Vie politique

En détention pour incitation à la violence contre le Premier ministre, une universitaire entame une grève de la faim

La Dr Yolanda Yavor, chercheuse à l'université de Tel Aviv, a été placée en détention jeudi dernier pour incitation à la violence contre le Premier ministre Netanyahou.

3 minutes
2 décembre 2025

ParGuitel Benishay

En détention pour incitation à la violence contre le Premier ministre, une universitaire entame une grève de la faim
Yolanda Yavor. Photo: Capture d'écran Arutz Haknesset

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Dr Yolanda Yavor, chercheuse au département d'études bibliques et chargée d'enseignement au département d'études arabes et islamiques de l'université de Tel Aviv, a été arrêtée jeudi dernier pour suspicion d'incitation à la violence envers le Premier ministre suite à une publication sur les réseaux sociaux.

Après la prolongation de sa détention par le tribunal, elle a annoncé ce mardi entamer une grève de la faim.

Yolanda Yavor n'en est pas à son coup d'essai, elle avait déjà été interpellée, il y a quelques semaines pour le même motif avant d'être relachée sans conditions restrictives.

Lors de l'audience tenue il y a deux jours, Yavor s'est exprimée, dénonçant un traitement selon elle inéquitable : « Des gens comme Mordechai David (un militant de droite) menacent, bloquent et insultent des manifestants, et tout va bien pour eux. Mais moi, je suis en détention depuis deux jours. Heil Bibi », a-t-elle ponctué.

Le post incriminé, qui a mené à son arrestation, lançait un appel à la lutte radicale : « Le seul choix qui nous est offert est d'être – c'est-à-dire de combattre le traître, les porte-voix, les maudits collaborateurs et ses milices Freikorps-de-pacotille, avec toute notre force et par tous les moyens – ou de cesser d’exister. Choisissez bien, mes frères et sœurs. Il n'y aura pas de seconde manche. Nous avions dit "Démocratie ou Révolte", vous vous souvenez ? Alors, allons-y, lançons la révolte ! Mais une vraie, importée de Roumanie, pas d’AliExpress-coin-Kaplan. »

Elle avait également ajouté dans sa publication : « On ne renverse pas une dictature par les urnes », « Netanyahou est un traître » et « Nous venons te chercher », à l'attention du Premier ministre.

Dans sa décision, la juge a reconnu qu’« il existe effectivement une suspicion d’appel à la violence ». Bien que la juge ait noté la coopération de Yavor lors de l'enquête et estimé que ses propos ne constituaient pas une incitation directe à la violence, elle a néanmoins statué qu'il existait un motif de détention fondé sur la dangerosité, ainsi qu'un risque, quoique faible, d'entrave à la justice.

Le mouvement de droite Im Tirtzu, qui a déposé la plainte initiale auprès de la police, a réagi fermement à l'annonce de la grève de la faim : « Madame Yavor doit rester derrière les barreaux. Le traitement de faveur qui lui est accordé parce qu'elle est une anarchiste du "bon côté" de l'échiquier politique doit cesser. Il n'y a pas lieu de s'émouvoir de sa grève de la faim, de ses déclarations ou de sa victimisation. Yolanda a incité à la violence, maintenant elle doit en assumer les conséquences. »