Réunis cette semaine à Tel Aviv lors de Next Summit 2026, plus de 800 acteurs majeurs de la high-tech israélienne ont affiché une confiance retrouvée après une année marquée par la guerre et le gel brutal de nombreux investissements. L’événement, initié par le cabinet d’avocats Finnegan, visait à restaurer l’attractivité de la Startup Nation auprès des investisseurs étrangers, alors que de nombreux projets avaient été suspendus dès le 7 octobre. Selon ses organisateurs, l’affluence record et l’intérêt des fonds internationaux témoignent d’un net changement de climat.

Sur scène, plusieurs fleurons de l’innovation israélienne ont présenté des technologies de rupture. La société RAAAM développe une mémoire embarquée ultra-performante destinée aux accélérateurs d’IA, promettant des gains massifs en consommation d’énergie et en surface de silicium. Dans la santé, GynTools propose un dispositif de diagnostic gynécologique capable d’identifier sept pathologies en quatre minutes avec 90 % de précision, déjà utilisé en Israël et en Europe. Dans le domaine aérien, Attis Aviation a dévoilé un drone à décollage vertical capable de transporter de lourdes charges pendant vingt heures, destiné aussi bien aux usages civils que sécuritaires. Enfin, la start-up Eexion Energy ambitionne de révolutionner le stockage énergétique grâce à une batterie moléculaire sans terres rares, conçue pour les infrastructures critiques.

Au-delà des technologies, le message politique et économique est clair : malgré la guerre, Israël renforce sa position sur les secteurs stratégiques de demain. Les fonds étrangers reviennent dès les phases d’amorçage, l’IA reste le moteur central de l’investissement, et le calcul quantique émerge déjà comme le prochain grand relais de croissance. Pour les investisseurs, comme pour l’État hébreu, la bataille de l’innovation est désormais indissociable de la résilience nationale.