L’affaire Sde Teman prend une dimension supplémentaire avec la révélation de nouveaux détails concernant la tentative de suicide de l’ancienne procureure militaire en chef, Yifat Tomer-Yerushalmi. Admise d’urgence à l’hôpital Ichilov, elle y a été placée sous surveillance médicale et psychologique. Selon plusieurs sources, sa présence dans ce service, immédiatement après le geste désespéré, a donné lieu à une série d’évaluations dont les conclusions restent à ce jour confidentielles.
Cette hospitalisation survient dans un contexte où la responsabilité institutionnelle et personnelle de Tomer-Yerushalmi était publiquement questionnée. Des documents internes d’Ichilov, encore non publiés, décriraient les protocoles appliqués ainsi que des échanges entre l'équipe médicale et les autorités judiciaires. Leur contenu pourrait éclairer la manière dont l’institution militaire a géré, ou tenté de gérer, l’effondrement psychologique d’une figure centrale de son système juridique.
Parallèlement, l’enquête liée à l’affaire Sde Teman avance à un rythme extrêmement lent. Plusieurs sources parlent d’un ralentissement volontaire, destiné à éviter qu’une décision précipitée — dans un climat de crise interne — n’entraîne des conséquences institutionnelles incontrôlables. La tentative de suicide de Tomer-Yerushalmi, et les conditions de son hospitalisation, apparaissent désormais comme des éléments ayant pesé sur cette prudence accrue.
Alors que des révélations supplémentaires pourraient émerger dans les prochains jours, le passage de l’ancienne procureure en chef à Ichilov devient l’un des points clés pour comprendre la fragilité actuelle du système judiciaire militaire et son traitement de l’affaire Sde Taiman.