Après l'annulation de l'enquête initiale de la division des opérations sur les événements du 7 octobre, le chef d'état-major devrait recevoir cette semaine la version actualisée, qui examine le lien entre les conversations nocturnes au sommet de l'armée et l'état de préparation sur le terrain lors du déclenchement de l'attaque.
Selon les conclusions publiées sur la chaine israélienne N12, la direction militaire a agi dans la confusion et à tâtons en l'absence de renseignement clair durant les heures critiques qui ont précédé le massacre.
Vers 3h00 du matin s'est tenue une conversation pour faire le "point de situation" dirigée par le commandant du secteur Sud, le général Yaron Finkelman, avec la participation du commandant de la division de Gaza, le sous-général Avi Rosenfeld, et d'officiers du Shin Bet.
Une demi-heure plus tard, à 3h30, Finkelman a présenté aux hauts responsables trois signes préoccupants, dont la possibilité d'un "scénario d'initiative surprise mettant l'accent sur un raid". Parallèlement, la directive principale était d'augmenter l'état de préparation - mais en maintenant un profil bas, sans déplacement de chars ni envoi d'avions, pour ne pas provoquer de réaction chez l'ennemi. Le chef d'état-major Herzi Halevi a adopté cette approche plus tard dans la nuit.
Il a également été rapporté que Finkelman a présenté une série de mesures envisagées mais non exécutées : surveillance de hauts responsables du Hamas en vue d'une neutralisation, envoi de drones pour collecter du renseignement, et transfert d'hélicoptères de combat vers la base de Ramon - une décision qui a été annulée.
Sa directive à l'armée de l'air de renforcer la vigilance du système de défense aérienne et d'ajouter une batterie de Dôme de Fer n'a pas non plus été mise en œuvre, et le matin, le système s'est effondré dans les premières minutes de l'attaque.
Plus tard dans la nuit, deux autres conversations de consultation ont eu lieu, dirigées par le chef d'état-major avec la participation du général Oded Basiuk, chef de la division des opérations de Tsahal et de Finkelman. Au cours de ces échanges, Halevi s'est concentré sur une réponse possible à une attaque souterraine, demandant une vérification immédiate de l'intégrité de la barrière et un suivi d'un tunnel suspect pénétrant en territoire israélien. Selon l'enquête, même dans les heures qui ont suivi le début de l'attaque, la première question que le chef d'état-major a posée au commandant de division concernait le tunnel, alors que le Hamas n'a absolument pas attaqué par des tunnels terroristes.
Sur d'autres fronts également, les directives n'ont pas conduit à une action sur le terrain : malgré la demande du chef d'état-major d'intensifier la vigilance face à la menace maritime, les sept bateaux du Hamas ont tous franchi la barrière maritime. Et malgré la faible probabilité estimée d'une attaque aérienne, des drones du Hamas ont réussi paralysé les systèmes d'observation, tandis que des commandos d'infiltration ont utilisé des parapentes.
À 4h30, environ deux heures avant l'attaque du Hamas, un nouveau document de synthèse des directives a été envoyé par le chef de la division des opérations. Dans ce document, Basiuk a répété les directives précédentes, indiquant que la préparation "n'était pas pertinente dans les heures à venir en termes de disponibilité" et soulignant la nécessité de protéger les sources de renseignement sensibles. En pratique, aucune action significative n'a été entreprise pour modifier l'état de préparation.