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Israël, le Qatar et les États-Unis tiennent un sommet trilatéral à New York

Objectif : apaiser les tensions entre Jérusalem et Doha, relancer la coordination diplomatique et avancer sur la mise en œuvre de l’accord visant à mettre fin à la guerre à Gaza, alors que Washington entend enclencher la seconde phase du dispositif.

2 minutes
7 décembre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Israël, le Qatar et les États-Unis tiennent un sommet trilatéral à New York
C'est le chef du Mossad, Dedi Barnea, qui mène la délégation israélienne, crédit : flash90

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Un sommet trilatéral qui s'inscrit dans le cadre d’un processus de réhabilitation des relations entre les trois pays, entamé après les excuses présentées par le Premier ministre Benyamin Netanyahou à la suite d’une frappe israélienne ratée à Doha. Il s’agit de la rencontre au plus haut niveau entre les trois parties depuis la signature de l’accord visant à mettre fin à la guerre à Gaza et elle intervient alors que l’administration Trump s’apprête à annoncer, dans les semaines à venir, le passage à la phase 2 de l’accord.

C'est le chef du Mossad, Dedi Barnea, qui mène la délégation israélienne aux côtés d’un haut responsable qatari et de l’émissaire spécial de la Maison-Blanche, Steve Witkoff.

Fin septembre, lors de la rencontre entre Benyamin Netanyahou et le président Donald Trump à la Maison-Blanche, le Premier ministre israélien a appelé le chef du gouvernement qatari, le cheikh Mohammed ben Abdelrahman Al-Thani, pour lui présenter des excuses officielles à la suite d’une opération israélienne contre des dirigeants du Hamas à Doha, au cours de laquelle un agent de sécurité qatari avait été tué. Au moment de cet échange téléphonique, le conseiller principal de l’émir du Qatar, Ali Al-Thawadi, en charge du dossier israélien au sein du gouvernement qatari, se trouvait également dans le Bureau ovale aux côtés de Netanyahou et de Trump. Ces excuses constituaient une exigence américaine, destinée à ramener le Qatar à un engagement total dans les efforts de médiation avec le Hamas concernant l’accord de cessation de la guerre à Gaza. Dans le cadre du règlement de la crise diplomatique, Netanyahou et le Premier ministre qatari ont accepté une proposition du président Trump visant à mettre en place un mécanisme trilatéral destiné à renforcer la coordination, améliorer la communication, traiter les griefs mutuels et consolider les efforts conjoints de prévention des menaces.

Il s’agit de la première réunion officielle de ce nouveau mécanisme américano-israélo-qatari. Par le passé, Netanyahou avait indiqué vouloir utiliser ce cadre pour soulever plusieurs points sensibles, notamment le soutien présumé du Qatar aux Frères musulmans, l’hostilité envers Israël sur la chaîne Al-Jazeera et l’aide supposée de Doha à des réseaux anti-israéliens sur les campus universitaires américains.

Toutefois, il est largement admis que les discussions porteront surtout sur l’application concrète de l’accord de fin de guerre à Gaza, en particulier le passage à la phase 2 du dispositif et la question centrale du désarmement du Hamas.

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