Sous forte pression américaine, Israël a intensifié ces derniers jours les préparatifs pour la prochaine étape du plan du président américain Donald Trump à Gaza. Selon des informations publiées par Kan News et confirmées par le journaliste Itai Blumenthal, l’administration américaine exige qu’Israël avance dans un délai de deux semaines sur le déblaiement des ruines à Rafah, afin de permettre l’installation d’une « nouvelle ville palestinienne » où devraient entrer, à terme, des forces étrangères dans le cadre de la future force de maintien de la paix voulue par Trump.
Ces discussions sensibles ont eu lieu à Jérusalem alors même qu’un soldat israélien tombé, le sergent-chef Ran Guvili, reste retenu à Gaza. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a pourtant réaffirmé publiquement qu’Israël ne passerait pas à la « phase suivante » tant que tous les otages tombés ne seraient pas rendus. Cette contradiction alimente un malaise politique, d’autant que les États-Unis exigent déjà des avancées opérationnelles.
Selon Kan News, Washington demande qu’Israël se prépare à faire entrer dans la bande de Gaza des structures modulaires destinées à héberger, dans plusieurs mois, des dizaines de milliers de Gazaouis supposés être déconnectés de l’emprise du Hamas. Jusqu’ici, Israël n’a autorisé que l’entrée de tentes, et non de constructions préfabriquées. Les États-Unis comptent sur la participation de pays arabes tels que l’Égypte ou les Émirats arabes unis pour financer ou fournir ces structures.
Reste un point central : la force multinationale ISF n’existe pas encore. Aucun pays n’a, à ce stade, accepté d’envoyer des soldats dans une zone où le Hamas continue d’opérer. Malgré cela, Washington presse Israël d’anticiper la mise en œuvre du plan, estimant que la construction d’une telle ville nécessitera plusieurs mois de préparation.
Ce nouveau bras de fer diplomatique met en lumière l’écart persistant entre les impératifs sécuritaires de Jérusalem et l’agenda stratégique de Washington pour Gaza, alors que la guerre n’est pas terminée et que la depouille d'otage reste toujours aux mains du Hamas.