Israël

Controverse à l'Open University : des étudiants refusent un devoir sur "les massacres à Gaza"

Les étudiants dénoncent un article qui constitue selon eux "un crachat au visage des combattants de Tsahal et une propagande anti-israélienne manifeste"

3 minutes
10 décembre 2025

ParJohanna Afriat

Controverse à l'Open University : des étudiants refusent un devoir sur  "les massacres à Gaza"
Campus principal de l'Open University à Raanana Photo : Wikipedia

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Un groupe d'étudiants inscrits à un cours de philosophie, économie et sciences politiques à l'Open University israélienne a annoncé qu'il refuserait de rendre un devoir jugé inacceptable. L'exercice porte sur un texte intitulé "D'une économie d'occupation à une économie de destruction", extrait d'un rapport de Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les droits humains dans les territoires palestiniens. Un document qui affirme qu'Israël commet "un massacre" à Gaza.

La cellule étudiante "Dror", affiliée au Parti sioniste religieux, a alerté l'administration de l'université après que les étudiants ont été invités à mener une analyse "objective" de ce texte.

Dans leur protestation, les étudiants dénoncent un article qui constitue selon eux "un crachat au visage des combattants de Tsahal et une propagande anti-israélienne manifeste". Ils y voient "une tentative claire de manipulation des consciences" visant non pas à stimuler l'esprit critique, mais à "repousser les limites du discours légitime vers des domaines qui contredisent notre existence même".

Les étudiants affirment également que le devoir les pousse à justifier que les actions de Tsahal dans la bande de Gaza constituent un "nettoyage ethnique" et un "massacre", ainsi qu'à avaliser l'idée que la poursuite de la guerre découle de profits réalisés par certaines entreprises.

"Nous sommes réservistes et nous ne soumettrons pas une réponse qui cautionne le discours hostile et partial véhiculé par la citation", écrivent-ils dans leur lettre. "Il ne s'agit pas d'une démarche critique et académique, mais de coercition et de manipulation mentale visant à légitimer des affirmations erronées et déséquilibrées. Nous exigeons que le texte soit remplacé et nous refuserons de nous y conformer."

L'université campe sur ses positions

L'Open University a fermement rejeté les revendications des étudiants. Une source a exprimé sa surprise face à la réaction des élèves auprès de Israel hayom : "Ce sont des étudiants qui doivent savoir aborder des textes complexes et les analyser de manière critique. Demain, ces mêmes étudiants refuseront d'étudier d'autres textes. On leur demande également d'étudier des textes d'Hitler. Cela signifie-t-il que le monde universitaire cautionne de telles idées ? Non. Ils sont tenus de les analyser et de les aborder avec un esprit critique."

Dans un communiqué officiel, l'Open University a précisé sa position : "Les affectations de textes à l'Open University sont déterminées exclusivement par les équipes académiques, sur la base de considérations purement professionnelles, et ne sont pas sujettes à négociation ou à modification en fonction de demandes extérieures, et certainement pas au nom de partis politiques."

L'université souligne que dans le cadre du cours "Introduction à la pensée politique", les étudiants doivent analyser un texte politique en utilisant les outils théoriques acquis, comme l'exige tout enseignement portant sur les théories politiques.

"L'évaluation ne porte pas sur l'adhésion au contenu du texte, mais plutôt sur la capacité à mener une analyse critique et rigoureuse", précise l'établissement. "Ce devoir a été conçu pour des raisons pédagogiques précises et restera donc inchangé."