Le président Isaac Herzog a fermement réagi aux révélations diffusées par la chaîne 12, affirmant qu’il engagerait des poursuites judiciaires après la publication d’informations selon lesquelles il aurait sollicité, avant même son entrée en fonction, un avis juridique concernant une éventuelle grâce du Premier ministre Benyamin Netanyahou.
Dans un communiqué transmis par son bureau, le président a dénoncé des « déclarations sans fondement » ayant « franchi toutes les limites du raisonnable ». Selon le reportage de la chaîne, Herzog aurait entamé dès 2019 des démarches en lien avec une hypothétique grâce présidentielle dans le cadre d’un accord informel présenté comme un troc politique : « grâce contre présidence ».
Herzog s’est dit « choqué » par ces allégations, estimant que « la liberté d’expression ne justifie pas la diffusion d’accusations aussi graves et erronées visant le président de l’État ». Son bureau a annoncé que l’avocat Amir Titonovich avait été mandaté pour engager « sans délai » les procédures judiciaires nécessaires à l’encontre de « tous les responsables de ces propos irresponsables ».
Dans une réponse détaillée, la présidence a rejeté toute possibilité d’arrangement ou de coordination avec Netanyahou, qualifiant les accusations « d’attaque mensongère dépourvue de la moindre réalité ».
« Il n’y a jamais eu d’accord, d’entente ou de reconnaissance — ni explicite, ni implicite — reliant le mandat du président aux affaires judiciaires du Premier ministre, y compris la question de la grâce », peut-on lire dans le communiqué. « Quiconque affirme le contraire ment sciemment et s’expose à une procédure en diffamation. »
Le communiqué rappelle que Herzog a été élu président « avec une majorité sans précédent », réunissant un large soutien à travers l’ensemble des composantes de la Knesset. « Le président n’avait besoin ni du soutien de Netanyahou ni de celui de quiconque en son nom », souligne le texte, balayant toute hypothèse de marchandage politique.