L’organisation État islamique a revendiqué, via ses canaux de propagande, l’attaque survenue hier à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, au cours de laquelle quatre membres des forces de sécurité syriennes ont été tués. L’information a été confirmée ce matin par l’Observatoire syrien des droits de l’homme ainsi que par la chaîne saoudienne Al-Arabiya.
Selon l’agence officielle syrienne SANA, l’attaque a eu lieu sur une route près de Maaret al-Nouman, lorsqu’une cellule armée a ouvert le feu sur une patrouille relevant de la « direction de la sécurité routière » du ministère syrien de l’Intérieur. Les assaillants ont pris la fuite après l’attaque.
Cette opération intervient au lendemain d’un autre incident majeur près de Tadmor, dans le centre de la Syrie, où deux soldats et un civil américains ont été tués lors d’une attaque attribuée à des éléments jihadistes. Bien que distinctes, ces deux attaques s’inscrivent dans une séquence de violences que plusieurs observateurs relient à une tentative de retour en force de Daech sur le théâtre syrien.
Un autre incident a par ailleurs été signalé dans le nord du pays, à l’ouest de la province d’Alep, dans la région de Daret Azza, où un soldat de la 80e division de l’armée syrienne a été blessé par des tirs effectués par deux hommes circulant à moto. L’identité des assaillants n’a pas été établie à ce stade.
Selon le site Middle East Online, proche des cercles diplomatiques du Golfe, Daech chercherait à renouer avec une stratégie de visibilité par des attaques ciblées, limitées dans leur ampleur mais à forte portée symbolique. L’objectif ne serait plus la conquête territoriale, comme lors de l’apogée de l’organisation, mais l’installation d’une « présence persistante » par des actions ponctuelles, capables de générer un impact médiatique et de démontrer que le groupe n’a pas été éradiqué.
Ces développements ne sont pas sans conséquences pour Israël. L’État hébreu suit de près la résurgence de cellules jihadistes en Syrie, en particulier dans un contexte de fragilisation de l’autorité centrale syrienne et de recomposition des équilibres sécuritaires au nord de ses frontières.
La présence de Daech, même sous une forme réduite, constitue un facteur d’instabilité supplémentaire dans une région déjà marquée par l’activité de milices pro-iraniennes, du Hezbollah et de groupes armés locaux. Pour Israël, le risque réside autant dans une possible infiltration directe que dans l’effet d’entraînement idéologique, susceptible d’inspirer des attaques de type « loup solitaire » ou de servir de prétexte à d’autres acteurs hostiles pour intensifier leurs actions.
Les services de sécurité israéliens considèrent également que toute dégradation durable de la situation sécuritaire en Syrie peut faciliter les trafics d’armes, les mouvements de combattants et la circulation de savoir-faire terroriste, avec des répercussions potentielles sur le front nord.
La revendication de l’attaque d’Idlib constitue ainsi un signal d’alerte, et rappelle que, malgré les revers militaires subis ces dernières années, Daech conserve des capacités opérationnelles et une capacité d’adaptation stratégique. Dans un Moyen-Orient déjà sous tension, la réactivation de foyers jihadistes en Syrie ajoute une couche supplémentaire de complexité sécuritaire.
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