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L’aveu rare du président iranien sur la supériorité militaire d’Israël

Dans une série de déclarations d’une franchise inhabituelle, le président iranien Massoud Pezeshkian a reconnu l’accumulation de crises internes en Iran et admis la supériorité de l’arsenal israélien ; « Israël dispose de plus de, plus précis et plus efficaces ».

2 minutes
18 décembre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

L’aveu rare du président iranien sur la supériorité militaire d’Israël
Réseau social du président iranien

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Les propos tenus par le président iranien Massoud Pezeshkian marquent une rupture inhabituelle avec la rhétorique officielle de Téhéran. Devant des universitaires et des responsables, le chef de l’État a reconnu publiquement l’ampleur des difficultés auxquelles l’Iran est confronté, allant jusqu’à admettre une supériorité israélienne dans le domaine des missiles.

Dans une série d’interventions d’une franchise rare, Pezeshkian a décrit un pays frappé par une accumulation de crises : sécheresse sévère, pénurie énergétique, inflation galopante et paralysie de l’appareil gouvernemental. « Les catastrophes n’arrêtent pas de s’abattre sur nous », a-t-il reconnu, affirmant même être à court d’idées pour redresser la situation.

Plus surprenant encore, le président iranien n’a pas cherché à imputer ces difficultés à des ennemis extérieurs. Il a pointé du doigt la corruption, les luttes internes entre factions et des décennies de gestion qu’il a qualifiées d’irresponsables, rompant ainsi avec le discours traditionnel accusant systématiquement Washington ou Jérusalem.

Sur le plan militaire, Pezeshkian a reconnu que, malgré les capacités balistiques de l’Iran, Israël dispose d’un arsenal plus performant. « Leurs missiles étaient plus nombreux, plus puissants, plus précis et plus faciles à déployer », a-t-il déclaré, évoquant les affrontements récents. Un aveu d’autant plus significatif qu’il intervient dans un pays où la supériorité militaire fait partie intégrante de la propagande du régime.

Le président iranien n’en demeure pas moins ferme sur un point : il refuse toute remise en cause du programme balistique iranien, qu’il considère comme indispensable à la défense nationale face à ce qu’il décrit comme un déséquilibre stratégique alimenté par l’armement massif d’Israël.

Ces déclarations traduisent un malaise profond au sommet de l’État iranien. Elles révèlent une direction politique confrontée à une crise de crédibilité interne, à des défis économiques majeurs et à un environnement régional de plus en plus défavorable — au point de forcer, fait rare, un président iranien à reconnaître publiquement les limites de la puissance de son pays.

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