La commission de surveillance du cessez-le-feu au Liban tient ce vendredi sa 15ᵉ réunion à Naqoura, dans le sud du pays. La rencontre, en cours, réunit des représentants israéliens, libanais et américains, dont le conseiller adjoint israélien à la sécurité nationale, Yossi Draznin, et l’envoyée spéciale américaine pour la région, Morgan Ortagus. Elle intervient dans un contexte de tensions persistantes le long de la frontière nord d’Israël.

Selon le quotidien libanais Al-Akhbar, média affilié au Hezbollah, la délégation militaire libanaise insiste pour centrer les discussions sur la zone située au sud du fleuve Litani. Un rapport doit être présenté sur l’avancement du déploiement de l’armée libanaise et sur le traitement des armes du Hezbollah dans cette région stratégique, théoriquement réservée aux forces régulières. Le journal évoque également des obstacles qui retarderaient ce déploiement sur le terrain.

Pour Israël, l’enjeu est stratégique. Les autorités israéliennes rappellent que le cessez-le-feu ne peut être crédible tant que le Hezbollah, organisation terroriste soutenue par l’Iran, conserve une présence armée au sud du Liban. Jérusalem considère que le maintien d’infrastructures militaires dans cette zone constitue une violation directe des engagements sécuritaires existants. Tsahal affirme suivre la situation de près et se réserve le droit d’intervenir en cas de menace contre les localités du nord d’Israël.

La participation américaine à cette réunion vise à exercer une pression diplomatique afin d’éviter une nouvelle escalade entre Israël et le Liban. La question centrale demeure toutefois sans réponse immédiate : cette réunion permettra-t-elle de progresser vers un désarmement effectif du Hezbollah au sud du Litani, ou confirmera-t-elle les limites du cadre actuel face à la réalité du terrain ?


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