Moyen-Orient

Bataille judiciaire : la flotille « Somoud » pro-Gaza coûte des millions à Israël

Présentée comme humanitaire, l’opération maritime s’enlise dans une bataille judiciaire et financière lourde pour l’État hébreu.

2 minutes
21 décembre 2025

ParDelphine Miller

Bataille judiciaire : la flotille « Somoud » pro-Gaza coûte des millions à Israël
Flotille Somoud 2025

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Interceptée par la marine israélienne à l’automne 2025 alors qu’elle tentait de forcer le blocus maritime de Gaza, la flottille « Somoud » continue de peser lourdement — cette fois sur le plan judiciaire et financier. Selon des documents examinés par le tribunal maritime de Haïfa, l’État d’Israël assume aujourd’hui le coût de 48 embarcations saisies, sans disposer encore de l’autorisation légale pour les confisquer définitivement.

Israël affirme que l’opération était structurée et coordonnée, avec des systèmes de communication synchronisés entre les navires. Les autorités soutiennent également que le Hamas aurait financé et piloté l’initiative, dissimulant son implication derrière des organisations civiles internationales. Seize navires seraient notamment liés à une société appartenant à un militant affilié à une organisation classée terroriste par Israël depuis 2021.

Sur le plan judiciaire, le juge Ron Sokol a toutefois critiqué l’État pour n’avoir pas suffisamment exploité les registres maritimes internationaux afin d’identifier formellement les propriétaires des navires. En l’absence de confiscation validée, Israël doit continuer à financer leur entretien : des centaines de milliers de shekels par mois, auxquels s’ajoutent les frais de sécurité, d’expertise et de stockage.

Autre élément fragilisant le récit humanitaire : la cargaison. L’ensemble de la flottille transportait environ cinq tonnes d’aide, soit l’équivalent d’un quart du chargement d’un seul camion humanitaire entrant régulièrement à Gaza par voie terrestre. Cette aide n’a jamais atteint la bande de Gaza et reste stockée en Israël dans l’attente d’une décision judiciaire.

La participation de figures médiatiques occidentales, dont Greta Thunberg, a renforcé l’impact symbolique de l’opération. Pour les autorités israéliennes, « Somoud » relevait avant tout d’une stratégie de confrontation médiatique visant à délégitimer Israël, bien plus que d’une véritable mission humanitaire.

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