Selon des observations sur le terrain, des tirs d’essai ont été détectés notamment à Khorramabad, Mahabad, Ispahan, Téhéran et Mashhad. Cette démonstration de force intervient dans un contexte de crispation accrue, alors que le régime iranien perçoit comme une menace les récentes informations selon lesquelles le Premier ministre israélien aurait sollicité, lors d’une rencontre avec le président Donald Trump, un feu vert américain pour frapper le programme balistique iranien.

En parallèle, des services de renseignement occidentaux ont identifié des mouvements inhabituels au sein des forces aérospatiales des Gardiens de la révolution. En Iran, ces informations ont été présentées comme la preuve d’inquiétudes américaines et israéliennes face aux capacités militaires iraniennes.

Le commandant de l’armée iranienne, le général Amir Hatami, a de son côté effectué une visite officielle dans l’ouest du pays. Il a affirmé que ses forces suivaient « avec précision » les mouvements de l’ennemi et renforçaient en permanence leur préparation opérationnelle, y compris face à des scénarios de guerre asymétrique. Selon lui, les enseignements tirés de la « guerre imposée des 12 jours » ont conduit à des ajustements significatifs en matière d’équipements et de doctrines. Hatami a insisté sur la nécessité de préserver l’intégrité territoriale de l’Iran, qualifiant la menace extérieure de « réelle et concrète ».

En Israël, le message est tout aussi clair. Le chef d’état-major, le général Eyal Zamir, a rappelé que Tsahal continuerait à frapper « là où cela sera nécessaire, sur des fronts proches comme lointains », soulignant que l’Iran reste au cœur de la confrontation stratégique régionale. Selon des sources sécuritaires israéliennes, le gouvernement suit de près les efforts de Téhéran pour reconstituer ses capacités balistiques après les frappes subies lors du dernier conflit. « L’Iran cherche à revenir aux niveaux d’avant-guerre. Nous sommes tous engagés dans une course à l’armement », résume une source militaire.

Dans ce climat déjà tendu, l’Iran a également revendiqué ces derniers jours des cyberattaques visant des responsables israéliens, affirmant avoir infiltré des téléphones et des comptes sur les réseaux sociaux de figures politiques. L’ampleur réelle de ces intrusions reste en cours d’évaluation.

En toile de fond, une question demeure : ces signaux annoncent-ils une nouvelle phase de confrontation, susceptible de se traduire par des alertes sécuritaires accrues en Israël, ou relèvent-ils avant tout d’une stratégie de dissuasion et de démonstration de force ?

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