Les autorités syriennes ont mis au jour un important arsenal de missiles antiaériens dans une opération menée à Boukamal, ville stratégique de l'est du pays proche de la frontière irakienne. Cette découverte révèle la persistance des filières clandestines d'approvisionnement en armes vers le Liban.

Selon le ministère syrien de l'Intérieur, les services de sécurité ont agi sur la base de renseignements précis signalant la présence de missiles SAM-7 — des systèmes sol-air portables d'origine soviétique — dissimulés dans une habitation. "Une perquisition a été menée sur les lieux en vertu d'un mandat légal, ce qui a permis la saisie" de cet armement, indique le communiqué officiel.

Les missiles saisis devaient être acheminés illégalement vers le Hezbollah au Liban, soutenu par l'Iran. Une enquête judiciaire a été ouverte, et les autorités syriennes affirment leur "détermination à poursuivre la lutte contre la contrebande et les activités illégales".

Cette saisie intervient peu après la découverte d'un tunnel transfrontalier entre l'Irak et la Syrie, suspecté d'être utilisé par des milices pro-iraniennes pour le trafic d'armes.

Dimanche, une source américaine citée par la chaîne saoudienne Al-Hadath a confirmé que le Hezbollah maintient un réseau de trafic d'armes entre les deux pays voisins. "L'Iran utilise tous les moyens possibles, par voie terrestre ou maritime, pour acheminer des armes à ses forces dans la région", a précisé cette source, ajoutant que "l'armement des forces et des milices iraniennes est sa priorité absolue".

Selon ces informations, les armes iraniennes transitent par le nord-est syrien avant d'être acheminées vers le territoire libanais, illustrant la complexité des circuits d'approvisionnement militaire dans la région.

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