Une vidéo diffusée récemment sur les réseaux sociaux met en lumière l'ampleur des activités de contrebande menées par l'Iran et ses milices affiliées à la frontière syro-irakienne. Les images, d'une durée d'environ 54 secondes, révèlent un tunnel de grande envergure équipé d'une route de terre bien entretenue et d'un éclairage artificiel, témoignant d'une conception technique avancée et d'une utilisation logistique régulière.
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Un maillon du corridor terrestre iranien
Le tunnel serait situé dans la zone de la base Imam Ali des Gardiens de la révolution, près de la ville d'Al-Bukamal, dans l'est de la Syrie. Selon les informations disponibles, il servirait au transport d'armes et de matériel lourd depuis l'Iran, via l'Irak, vers la Syrie et le Liban, dans le cadre des efforts déployés par Téhéran pour établir un corridor terrestre continu.
La construction aurait probablement été réalisée par les forces iraniennes et des milices pro-iraniennes, notamment la brigade afghane Fatemiyoun. Selon des sources en Syrie et en Irak, le tunnel s'enfonce sur environ 500 mètres en territoire syrien et fait partie d'un réseau plus vaste de tunnels construits dans la région, permettant la libre circulation des véhicules et la contrebande à grande échelle, à l'abri de la surveillance aérienne.
Un axe stratégique majeur pour Téhéran
La zone où le tunnel a été découvert est considérée comme l'un des principaux axes de la stratégie iranienne visant à établir un corridor terrestre entre Téhéran et le Liban. Cet axe permet le transport d'armes, de matériel logistique et de munitions lourdes destinées aux Gardiens de la révolution et aux alliés de l'Iran au Moyen-Orient.
Il y a environ trois ans, le chef d'état-major israélien de l'époque, Aviv Kochavi, avait révélé qu'Israël avait attaqué un convoi de camions transportant des armes sophistiquées à la frontière syro-irakienne. Lors d'une allocution à l'université Reichman, Aviv Kochavi avait décrit comment les forces israéliennes étaient parvenues à localiser précisément le camion ciblé parmi les 25 véhicules du convoi : « Nous ignorions le contenu du convoi et ne pouvions pas savoir que le camion numéro huit transportait les armes. Pourtant, c'est là que les pilotes ont été envoyés, tout en déjouant les menaces au sol. »
Pour l'instant, aucune réaction officielle n'a été enregistré de la part de l'Iran ou des milices agissant en son nom concernant la documentation du tunnel. On ignore également si l'infrastructure a été endommagée ou si elle est toujours opérationnelle.
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