Le commissaire aux plaintes judiciaires, le juge à la retraite Asher Kola, a vivement critiqué une décision rendue par un juge de tribunal d’instance ayant qualifié de « défunt » le terroriste Walid Daka, responsable de l’enlèvement et de l’assassinat du soldat Moshe Tamam en 1984.
La réaction du commissaire fait suite à une audience consacrée à la prolongation de la détention de membres de la famille de Walid Daka, arrêtés après une altercation avec la police lors du démantèlement d’une tente de deuil installée à la suite du décès du terroriste en prison. Le juge avait ordonné leur libération sous conditions restrictives, estimant que l’incident aurait pu être « contenu » sans arrestations, au nom de la sensibilité envers la famille.
Dans une décision publiée mercredi, Asher Kola a jugé que la formulation employée par le magistrat créait « un malaise » et risquait de conférer « une apparence de légitimité ou de respect » à une personne reconnue coupable d’actes criminels graves. Il a souligné que l’usage du terme « défunt » dans le contexte du terrorisme est généralement évité par les tribunaux, précisément en raison de sa charge symbolique.
Le commissaire a précisé qu’il n’entendait pas interférer avec le pouvoir discrétionnaire du juge, mais a estimé que la décision faisait preuve d’« une sensibilité unilatérale », en insistant sur la situation de la famille du terroriste sans rappeler clairement la gravité de ses actes ni la souffrance de la famille de la victime.
Selon Asher Kola, présenter l’affaire comme un incident pouvant être « maîtrisé » sans replacer les faits dans leur contexte revient à établir une forme d’équivalence morale injustifiée. « On attendait du juge qu’il fasse preuve de la même sensibilité à l’égard des personnes lésées par les actes du terroriste », a-t-il conclu.
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