Le ministre des Affaires de la diaspora, Amichai Chikli, a appelé à l’ouverture d’une enquête approfondie sur l’affaire dite du « Qatargate », devenant ainsi le premier membre du gouvernement de Benyamin Netanyahou à réclamer publiquement un examen officiel des allégations.
Dans une interview accordée ce marcredi à la chaîne publique Kan, Chikli a qualifié les dernières révélations sur l'affaire de « choquantes ». « Il n’y a aucune excuse. Ces affaires doivent faire l’objet d’une enquête sérieuse », a-t-il déclaré, évoquant des soupçons selon lesquels des conseillers proches du Premier ministre auraient agi comme lobbyistes rémunérés pour le Qatar.
« Il semble que des activités aient été menées pour favoriser les intérêts qataris », a souligné le ministre. Il a cité nommément Israel Einhorn, ancien directeur de campagne de Netanyahou et dirigeant de la société de relations publiques Perception, laissant entendre qu’il aurait lui aussi perçu des fonds. Chikli a en revanche affirmé ne pas disposer d’informations directes concernant Eli Feldstein, ancien porte-parole du Premier ministre, tout en jugeant la situation « très préoccupante ».
L’affaire provoque également de vives réactions dans les rangs de l'opposition. L’ancien Premier ministre Naftali Bennett a appelé mardi Benyamin Netanyahou à démissionner, l’accusant d’avoir participé à la dissimulation de ce dossier, qu’il a qualifié de « plus grave acte de trahison de l’histoire d’Israël ». Plusieurs responsables de l’opposition ont également exigé l’ouverture d’une enquête officielle.
L'ancien chef d'état-major et leader du parti Yashar Gadi Eisenkot a adressé ce mercredi une lettre officielle au chef de la de police Danny Levy, au chef du Shin Bet David Zini et à la procureure générale Gali Baharav-Miara, appelant à une enquête urgente. Il y souligne la gravité des soupçons d’implication directe du Premier ministre et de hauts fonctionnaires dans la fuite d’informations classifiées.
« Il ne s'agit pas seulement d'une question politique, mais d'une atteinte potentielle à la sécurité nationale en période de guerre. Les responsables qui ont eu connaissance de ces fuites ont mis en danger des vies et compromis des opérations sensibles », écrit Eisenkot dans sa lettre. Il insiste sur la nécessité d’une enquête indépendante et approfondie : « Tous les fonctionnaires, quel que soit leur rang, doivent répondre de leurs actes. La transparence et la responsabilité sont essentielles pour maintenir la confiance dans nos institutions et garantir la sécurité de l'État. »
POUR VOUS INSCRIRE A LA NEWSLETTER CLIQUEZ ICI : https://israj.media-j.com/newsletter
POUR RECEVOIR NOS INFORMATIONS EN DIRECT SUR WHATSAPP CLIQUEZ ICI http://tiny.cc/IsrajInfoIsrael