Sécurité

Le cabinet de sécurité réexamine la restitution des corps de terroristes détenteurs de la nationalité israélienne

Jusqu’à présent, Israël avait décidé de ne pas restituer les corps de terroristes israéliens tant que des otages demeuraient aux mains du Hamas, considérant ces dépouilles comme un levier potentiel dans d’éventuelles négociations

2 minutes
25 décembre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Le cabinet de sécurité réexamine la restitution des corps de terroristes détenteurs de la nationalité israélienne
GPO

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Aujourd’hui, il ne reste la dépouille que d'un seul otage, Ran Gvili, ce qui conduit le Cabinet de sécurité israélien à rouvrir le dossier. Les ministres devront décider s’il convient de maintenir, d’assouplir ou de modifier la politique de rétention des corps appartenant à des terroristes citoyens israéliens, toujours détenus par l’État.

Cette question a récemment été portée devant la justice. Dans sa réponse à une requête déposée auprès de la Cour suprême d’Israël par la famille de Rami Nasrallah Natour, citoyen israélien originaire de la localité arabe de Qalanswa et auteur de l’attentat au camion-bélier de Glilot en octobre 2024, l’État a rappelé que la position officielle restait conditionnée au sort des otages. Il a toutefois précisé que cette politique était réexaminée périodiquement et qu’un nouveau débat gouvernemental était imminent.

L’affaire Natour reste emblématique. Bien que sa famille ait initialement affirmé qu’il s’agissait d’un accident de la route, le Shin Bet a établi que l’attaque était délibérée et idéologiquement motivée. L’attentat avait causé la mort de Betzalel Karmi, habitant de Rishon LeZion, et fait des dizaines de blessés.

L’enquête a montré que, après avoir livré sa cargaison, Natour n’avait aucune raison opérationnelle de se trouver sur les lieux. L’autopsie a exclu toute cause médicale susceptible d’expliquer une perte de contrôle du véhicule. Les images de vidéosurveillance révèlent qu’il avait ralenti à un rond-point, laissé passer des piétons, puis accéléré volontairement vers un arrêt de bus. Les services de sécurité ont également établi qu’il s’était radicalisé dans les semaines précédant l’attaque.

La discussion attendue au cabinet devra trancher entre impératifs sécuritaires, considérations juridiques et volonté d’éviter toute forme d’impunité : la citoyenneté israélienne ne saurait constituer une protection face aux actes terroristes.

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