Six mois après la guerre de douze jours, Téhéran tente de reprendre l’initiative diplomatique. Dans une interview diffusée le 21 décembre 2025 par MEMRI TV, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, affirme que l’Iran est prêt à « donner toute garantie » sur le caractère pacifique de son programme nucléaire, tout en excluant toute renonciation à l’enrichissement de l’uranium.
Ce discours se heurte toutefois à une lecture radicalement différente du côté israélien et américain. À Jérusalem, le Premier ministre Benjamin Netanyahou met en garde contre toute confiance accordée aux déclarations iraniennes. Il résume la doctrine sécuritaire israélienne en une formule sans ambiguïté :
« Le message est clair : aucune confiance. Aucune supériorité aérienne — si ce n’est la nôtre. »
Pour Israël, les dégâts infligés aux installations nucléaires iraniennes ne signifient ni l’abandon du programme, ni un changement d’intention stratégique. Le savoir-faire scientifique, les capacités de reconstruction et la volonté politique de Téhéran demeurent, rendant toute promesse verbale insuffisante aux yeux des responsables sécuritaires israéliens.
Cette approche est partagée à Washington. Le président Donald Trump estime que les frappes ont retardé le programme nucléaire iranien, mais qu’elles n’en ont pas éliminé la menace. Les États-Unis considèrent que l’Iran cherche avant tout à gagner du temps sur le plan diplomatique, tout en conservant ses options stratégiques.
Dans ce contexte, les échanges entre Israël et les États-Unis portent déjà sur la préparation de scénarios futurs. Coordination militaire renforcée, maintien de la supériorité aérienne et liberté d’action restent au cœur des discussions, en cas de reprise du programme nucléaire iranien ou d’escalade régionale.
Ainsi, face aux assurances iraniennes, Israël et ses alliés occidentaux estiment que la mise en place de mesures de prévention militaire demeure indispensable pour garantir la sécurité d'Israël.