Dans la foulée des enseignements tirés des événements du 7 octobre 2023, l’Armée de l’air israélienne a annoncé une série de réformes majeures destinées à renforcer la protection des frontières et la réactivité de ses forces. Ces mesures, approuvées par le commandant de l’Armée de l’air, le major général Tomer Bar, visent à moderniser les procédures d’ouverture de feu, à améliorer la coordination avec les forces terrestres et à garantir une réponse immédiate en cas d’invasion surprise.

Parmi les principales décisions, les pilotes sont désormais autorisés à effectuer des frappes à proximité des zones habitées, avec une marge de sécurité de 50 à 150 mètres selon la taille des munitions. Le nombre d’hélicoptères et d’avions de chasse en alerte a été doublé, tandis que la flotte de drones a été fortement étendue, avec plus de 6 000 drones de reconnaissance et 2 000 drones d’attaque intégrés aux opérations. Chaque pilote d’hélicoptère est désormais équipé d’un système de téléphonie mobile intégré au casque, permettant une communication directe et instantanée avec les forces au sol et les centres de commandement.

Un centre de coordination centralisé a été créé pour superviser en temps réel les renseignements et les opérations, tandis que la cellule « Oz », fonctionnant 24 heures sur 24, assure une couverture aérienne rapide pour tous les secteurs. Les commandants régionaux disposent désormais d’une autorité directe pour déclencher le déploiement des hélicoptères et avions de chasse, accélérant la réaction face aux menaces.

Le concept de « protection des frontières » a été renforcé par la redéfinition des missions de l’escadron d’hélicoptères et la création de plans de frappe prédéfinis. Ces mesures permettent d’intervenir immédiatement sur les voies d’infiltration et les points stratégiques, même en cas d’effondrement du commandement central. Des exercices récents ont démontré la capacité de déployer simultanément 160 aéronefs sur 40 sites différents, garantissant une couverture maximale.

Selon l’Armée de l’air, ces réformes visent non seulement à améliorer la défense aérienne, mais aussi à renforcer la coopération interarmées, optimiser la protection des civils et réduire les délais d’évacuation médicale lors d’incidents sur le terrain. Les forces aériennes et terrestres disposent désormais d’un langage commun et de procédures coordonnées, permettant une réaction plus rapide et plus efficace face aux menaces.

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